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Réceptif

Alliance 46.2 : plaidoyer du réceptif français pour le travail le dimanche


Publié le : 19.01.2015 I Dernière Mise à jour : 19.01.2015
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I Crédit photo L'Alliance 46.2 compte 21 membres.

Selon le groupement des grandes entreprises du tourisme français, la réforme du repos dominical est "indispensable" et "créatrice d'emplois".

Après une semaine de débats, les députés ont adopté dans la nuit de dimanche à lundi le projet de loi Macron, intitulé "Projet de loi pour la croissance, l'activité et l'égalité des chances économiques", qui doit notamment, concernant le tourisme, permettre d'étendre le travail le dimanche.

Sur les 1 743 amendements examinés en commission, 495 ont été adoptés, dont celui visant à supprimer les cinq dimanches obligatoires travaillés dans les zones concernées, ce chiffre étant jugé trop importants pour certains territoires par certains députés, ce qu'a reconnu Emmanuel Macron.

Certains aménagements ont aussi été apportés au texte, sur les critères qualitatifs et quantitatifs définissant les zones touristiques internationales. Au global, la centaine d'articles du projet de loi sera discutée en séance plénière à partir du 26 janvier et durant deux semaines.

C'est le moment choisi par Alliance 46.2, qui regroupe une vingtaine de poids lourds du tourisme français, pour monter au créneau et plaider pour l'extension du travail dominical. Elle en appelle au fait que "le maintien des règles restrictives actuelles enverrait un message négatif et durable aux clientèles étrangères" face à la concurrence des villes étrangères, qui mettent en avant l'ouverture des commerces en soirée et le dimanche, à l'instar de "Londres, Madrid, Barcelone, Rome, Milan, Amsterdam, New York, Pékin, Moscou, Rio de Janeiro ou São Paulo", et ce "sans que cela ne nuise ni au petit commerce, ni à la vie sociale de ces pays", assure-t-elle.

Selon les représentants de l'Alliance 46.2, la loi Macron "apporte de prudentes améliorations à la législation actuelle" et permettra de "surmonter les conservatismes et montrer sa capacité à faire évoluer un dispositif vieux de plus d’un siècle".

Le groupement, qui compte parmi ses membres des entreprises comme Pierre & Vacances, ADP, Paris CityVision, Club Med, Disneyland Paris, Accor ou encore l'APST, rappelle l'évolution du tourisme mondial pour mettre en exergue les enjeux pour l'économie française.

Création de 20 000 emplois dans la filière tourisme au sens large

Le secteur représente plus de 1 milliard de voyageurs internationaux en 2014, et 330 millions de plus qu'en 2005. Sur la période, les touristes chinois sont passés d'une dépense globale de 22 Md$ à 129 Md$, soit 11% de la demande mondiale. L'Alliance 46.2 évoque aussi la diversification des activités touristiques, avec notamment la montée en puissance du tourisme urbain et notamment du shopping : "L’achat de biens (cadeaux, produits de luxe, mode, souvenirs, artisanat local…), qui ne constituait qu’une retombée indirecte du tourisme il y a moins de vingt ans, est devenu un but de visite en soi et même de choix de destination", précise le groupement.

Les membres de l'Alliance mettent en garde contre la perte de parts de marché du tourisme français : "Sur les neuf dernières années, sa croissance a été de 13% en volume contre 17% pour l’Espagne, 18% pour la Chine et le Royaume-Uni, 52% pour les Etats-Unis et 53% pour l’Allemagne. La dépense moyenne par visiteur étranger en France ne se classe qu’au 57e rang mondial".

Lire (réservé aux abonnés) : Interview de Anne Yannic, Pdg de ParisCityVision : "La France n'intègre pas la concurrence internationale" 

Citant une étude Atout France de décembre 2014, ils soulignent malgré tout que la "dépense moyenne en France est supérieure à 1 000€ et atteint 1 780€ pour les touristes chinois. Parmi ces mêmes clientèles de produits de luxe, 73% estiment que les magasins doivent ouvrir le dimanche".

Une récente étude de l'Union du grand commerce de centre-ville (UCV*) assure qu’un assouplissement des règles actuelles à Paris générerait la création de plus de 2 000 emplois dans les seuls grands magasins du secteur Haussmann. Et de faire miroiter la "création à terme de l’ordre de 20 000 emplois dans l’ensemble de la chaîne de valeur du tourisme en France qui est concernée (commerces, transports, hébergements et leurs fournisseurs)".

*Membres de l'UCV : Galeries Lafayette, Printemps, Le Bon Marché, BHV, C&A, Monoprix, Habitat.

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