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Réceptif

Accor dépeint en France une situation "complexe à anticiper"


Publié le : 26.08.2014 I Dernière Mise à jour : 26.08.2014
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I Crédit photo Pour le groupe hôtelier Accor, la situation en France est morose, et pas vraiment prête à s'arranger. ©DR

Le groupe hôtelier a présenté ses résultats semestriels : ils sont bons, mais les ventes dans l'Hexagone sont moroses.

Le groupe hôtelier vient de présenter ses résultats pour le premier semestre de l'année 2014 : le bénéfice net signe un bond de 76%, à 60 millions d'euros, mais les hôtels en France, qui représentent 35% du chiffre d'affaires du groupe, sont à la traîne.

Ainsi, Accor enregistre des performances "solides, en particulier au Royaume-Uni, Benelux et Europe centrale", avec un résultat d'exploitation en hausse de 17%, tandis que "la zone Méditerranée, Moyen-Orient, Afrique tire profit de la reprise confirmée en Europe du Sud, avec [un résultat d'exploitation de] 13 millions, contre 1 million l'année dernière. L'Asie-Pacifique a une croissance solide de 23,3% et les Amériques de 21,5%", a détaillé Sébastien Bazin, à la tête du groupe depuis un an.

En revanche, la France, qui reste pénalisée par la hausse de la TVA depuis le 1er janvier et par une activité morose, a une activité "toujours ralentie, avec un résultat d'exploitation en recul de 3,6%", a-t-il souligné.

La situation de l'Hexagone est "complexe à prédire et à anticiper. Le premier semestre a démontré que c'est la seule zone dans laquelle nous sommes aujourd'hui en décroissance et nous nous attendons à ce que cette activité tourne toujours au ralenti sur le deuxième semestre", a regretté le dirigeant, ajoutant que le groupe "n'anticip[e] pas un rebond très important de l'activité" dans ce pays.

Le groupe continue sa mutation

Accor a opéré fin mai un tournant stratégique en récupérant une partie des murs de ses établissements pour 900 millions d'euros, après plusieurs années passées à monétiser ces actifs jugés à l'époque insuffisamment valorisés par le marché.

Continuant sur cette lancée, le groupe a annoncé mardi avoir racheté les murs de 13 hôtels au Royaume-Uni, pour un montant de 89 M€. Ce portefeuille d'établissements dans la gamme des hôtels économiques est composé de 12 Ibis et 1 Ibis Budget (1 194 chambres).

L'autre défi d'Accor est de faire face aux plates-formes de vente en ligne. En janvier dernier, c'est un ancien de chez Orange qui a rejoint le groupe au poste de Dg adjoint chargé du marketing, du numérique, de la distribution et des systèmes d'information : Vivek Badrinath présentera son plan numérique le 30 octobre prochain. 

Accor, qui se situe à la 6e place du classement hôtelier mondial, exploite sous ses marques Sofitel, Pullman, Novotel, Mercure, Ibis ou encore HotelF1, 3 600 hôtels et 450 000 chambres.

C.R. avec AFP




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