
Actuel N°1 mondial du tourisme, le groupe allemand subit de plein fouet toutes les conséquences des interdictions de déplacements et/ou des réticences des clients à voyager. Il affiche un son second exercice en pertes lourdes à près de 2,5 milliards d’euros.
C’est un peu moins que pour l’exercice précédent (3,1 milliards d’euros), mais il est révélateur d’une situation qui est loin d’être revenue à la normale. Les réservations traînent la patte et les charges s’accumulent, notamment financières.
La seule bonne nouvelle est la réactivité des ventes dès que l’horizon s’éclaire. Ainsi l’été dernier, dernier trimestre d’un exercice clos à fin septembre, les ventes se sont envolées (3,5 milliards d’euros) rétablissant temporairement l’équilibre d’exploitation, mais c’était sans compter les trois trimestres précédents catastrophiques.
Un modèle jouant sur le volume
Le modèle de TUI est fondé sur des marges faibles et des volumes importants. Dès lors, quand les réservations fléchissent le déficit se creuse. L’entreprise a été contrainte à de fortes restructurations pour diminuer ses charges fixes, dont la vente d’établissements hôteliers. L’objectif est de dégager 400 millions d’euros d’économie avant la fin du prochain exercice.
Optimisme résolu
Les dirigeants du groupe se veulent optimistes, tablant sur une reprise d’activité normale avant l’été 2022. Le P-dg, Fritz Joussen constate que les réservations du 1er trimestre du nouvel exercice sont en phase avec les prévisions et que le volume des ventes est déjà proche des 70% de l’avant-crise. Le portefeuille des ventes et des réservations porte sur plus de 4 millions de clients au 1er trimestre contre un peu plus de 5 millions pour l’ensemble de l’exercice achevé. Les réserves financières se reconstituent et la marche en avant peut reprendre si le variant Omnicron ne vient pas apporter un nouveau coup d’arrêt.