Menu
S'identifier
Production

Alexandre Espitalier-Noel : « Solea a su saisir l'opportunité de cette crise pour être meilleur »


Publié le : 09.12.2020 I Dernière Mise à jour : 09.12.2020
Alexandre Espitalier-Noel, directeur général de Solea. I Crédit photo ©Solea/Alexandre Nestora

Auteur

  • Propos recueillis par Brice Lahaye

À quelques jours de la reprise possible des voyages vers l'étranger, Alexandre Espitalier-Noel, directeur général de Solea, fait le point pour Tour Hebdo sur l'année qui vient de s'écouler et sur les ambitions du tour-opérateur pour les semaines et mois à venir. 

Tour Hebdo : Comment appréhendez-vous la reprise après ces derniers mois, une nouvelle fois compliqués ?

Alexandre Espitalier-Noel : Si nous étions très motivés durant le premier confinement, le deuxième a été plus difficile à vivre, avec une certaine fatigue. Mais nous avons choisi de tirer profit de cette situation. Avec un crédo : pouvoir apporter plus de services et de meilleurs services. Notamment en se formant beaucoup. Depuis le début de la crise, l'État français nous a permis d'accéder à de nombreuses formations. Nous avons donc choisi des formations sur l'éco-responsabilité, sur le digital ou encore sur l'apport de valeur. Avec l'objectif de pouvoir surfer sur les nouvelles attentes des clients.

Nous avons pu créer un label éco-responsable. Nous sommes également un membre actif du label ATR, et nous avons mis en place une task force sur l'éco-responsabilité, en demandant par exemple à tous nos réceptifs de créer des packages que nous proposons maintenant dans notre brochure ou sur notre site B2B. Nous avons également beaucoup investi dans le digital, en consultant notamment nos agences pour savoir ce dont elles avaient besoin. Nous avons ainsi créé des flyers dans lesquels les agences peuvent s'intégrer. C'était une de leurs attentes. La digitalisation est primordiale actuellement, pour mieux communiquer.

Solea a donc vraiment utilisé ce temps pour être meilleur, et nous sommes prêts pour apporter ces services supplémentaires. 

T.H. : Sur quelles destinations misez-vous pour les fêtes de fin d'année ?

A.E.N. : Il faut évidemment se concentrer sur les destinations ouvertes sur lesquels nous sommes bien positionnés, comme les Maldives, Dubaï, où nous étions les premiers à être présents, La Réunion, la Tanzanie... Nous privilégions également cette année les Antilles, avec la Martinique et la Guadeloupe, destinations que nous vendons beaucoup actuellement. Que l'île Maurice soit toujours fermée nous permet justement de mieux nous faire connaître sur d'autres axes, et quand tout sera rouvert, nous espérons qu'on ne nous oubliera pas sur ces derniers. 

Le fait également que plein de destinations soient fermées sur le long-courrier a rendu les Maldives encore plus populaires. On cartonne sur le Kanuhura pour la première fois avec le marché français, il est déjà rempli pour les fêtes. Donc il faut toujours rester positif ! Enfin, le fait que les stations de ski et certaines destinations européennes soient fermées pour les fêtes - même si notre intention n'est jamais de jouer contre qui que ce soit - apporte tout de même un afflux de clients. Nous avons cette opportunité à saisir. 

Malgré tout, notre business, en décembre, est à 10% de ce qu'on avait réalisé à la même époque l'année dernière. Nous avions atteint un chiffre d'affaires annuel de 4,4 millions d'euros. Et nous espérons objectivement approcher les 450 000 euros de CA en décembre 2020. Difficile d'atteindre les mêmes chiffres dans les conditions actuelles. Nous estimons toutefois qu'on devrait faire 15% du chiffre habituel au mois de janvier, et il se pourrait qu'en février, nous grimpions à 30% si la situation s'améliore. 

T.H. : Après les Antilles, la crise sanitaire vous pousse-t-elle encore à envisager un développement sur d'autres destinations ?

A.E.N. : Notre problème actuel consiste d'abord à gérer le chômage partiel. Nous espérons le voir maintenu jusqu'en mars prochain. Si on veut enrichir la production et ajouter de nouvelles destinations, on doit pouvoir prendre le temps de travailler sur le sujet avec les équipes, mais c'est justement ce qui est compliqué. Tout va se jouer dans les semaines et mois à venir, nous nous donnons jusqu'à fin janvier pour décider ou non de lancer des nouvelles destinations. Ce qui est vrai, c'est que la fin récente de Thomas Cook ou l'arrêt des ventes de Passion des îles, nous donnent des possibilités pour nous développer, avec une réelle légitimité sur ce type de destinations. Mais, en attendant, Solea peut déjà repartir très fort avec ce dont nous disposons.

T.H. : Comment alors encourager les clients à repartir ? 

A.E.N. : Nous avons deux axes de communication. Le premier, ce sont les prix, avec des propositions de produits à des tarifs accessibles. Le deuxième, c'est au contraire des superbes hôtels, par exemple à Dubaï ou aux Maldives, pour une clientèle qui veut vraiment se faire plaisir. Ce sont des destinations prédisposées pour des prix plus élevés. Solea est connu comme un TO moyen-haut de gamme, et cette clientèle a envie de voyager. 

T.H. : Dans quel état d'esprit êtes-vous pour l'avenir ?

A.E.N. : Mon état d'esprit fluctue, avec un ras-le-bol de cette situation. Mais comme je le disais, on veut montrer que nous sommes bons et ultra-formés. On veut prouver qu'on apporte de la qualité à nos réseaux d'agences. Je vois la lumière au bout du tunnel, il faut être patient. L'État nous aide, le Seto et les Entreprises du Voyage nous aident beaucoup également. Chapeau bas pour tout ce qu'ils réussissent à faire pour nous ! Et l'envie des clients est bien là. Cette année, beaucoup ont pu économiser car ils n'ont pas pu dépenser, et ils ont maintenant envie de bouger. On voit que le long-courrier attire les voyageurs. Tout ça est assez rassurant. 

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format