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Point marché : Il n’y a pas que des raisons de désespérer !


Publié le : 01.07.2025 I Dernière Mise à jour : 01.07.2025
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Auteur

  • Patrick GAUTIER

Mais oui … c’est bien connu, les pessimistes font de l’audience, les optimistes font de l’argent !

Investir en Bourse reste l’un des meilleurs moyens de générer des richesses à long terme, disait souvent Warren Buffett. De plus, gardons à l’esprit que générer des richesses pour soi-même sert également à la collectivité, car investir en Bourse c’est financer le développement de nouveaux biens et services et donc des entreprises qui innovent et créent de l’emploi.

Alors oui, la célèbre phrase de Jacques Chirac, prononcée devant l’assemblée plénière du IV sommet de la Terre en 2002, « notre maison brûle et nous regardons ailleurs » est malheureusement toujours d’actualité.

La planète brûle, l’humanité vacille et nombreux sont ceux, notamment parmi les plus jeunes et les plus lucides, qui se résignent à l’effondrement, nourrissant une colère sourde à l’égard de leurs aînés, jugés coupables d’avoir par inconscience ou égoïsme, creusé les fondations de la catastrophe.

Mais la partie n’est pas terminée et nous pouvons renverser le match car l’adversaire n’est autre que nous même.

La dernière étude IFOP sur les Français et le civisme montre, entre-autre, que depuis la fin de la pandémie de covid 19, les Français perçoivent une augmentation de l’agressivité verbale. « Dans cette société fragmentée, on ne se parle plus, ou plutôt on se parle mal » indique le directeur du département Opinion de l’IFOP. Cette étude révèle également que les Français perçoivent une société qui est aujourd’hui beaucoup plus « tournée vers le moi que vers le nous » avec 84% qui considèrent que nous allons vers un repli individualiste (+28% sur la même question en 1998).

Mais la « bombe P » n’explosera pas :

C’est en 1968, que Paul R. Ehrlich publie « La bombe P ». Le biologiste et démographe américain sonne le tocsin en écrivant que la planète est trop peuplée et qu’elle court à la catastrophe. Notons qu’entre 1900 et 2023 la population a été multipliée par 4 passant de 2 milliards d'habitants à plus de 8 milliards aujourd'hui.

Mais entre-temps, la fameuse bombe P a été désamorcée dans le secret de l'intimité des couples, démentant ainsi des pronostics les plus pessimistes. En effet, partout la natalité recule.

Un nouveau couvrant partie de Californie a essaimé. Il appelle à ne plus avoir d'enfants. La montée de l'individualisme y a sa part tout comme les angoisses liées à l'environnement et au climat.

Sur le vieux continent, qui porte décidément bien son nom, les Européens voient leur modèle social, qui reposait sur la solidarité entre générations, percuté par ce phénomène. Partout aussi la question migratoire est désormais au cœur des joutes électorales. En effet un afflux massif de nouveaux arrivants provenant de régions culturellement éloignées contribue à la montée de nouvelles angoisses liées à l'identité et au défi de l'intégration. Une peur en remplace une autre.

A Pékin on s'inquiète au plus haut niveau des conséquences de la chute de la démographie. La politique de l'enfant unique n'est plus de mise depuis 2016 et a été remplacée par une incitation à avoir 2 enfants et même 3, depuis 2023. Sans succès.

Dans une étude prospective publiée par les États-Unis en juillet 2024, les projections font état d'une diminution possible de la population chinoise de 200 millions d'habitants entre 2024 et 2054.

Longtemps épargné, la France est désormais elle aussi concernée. Le nombre de naissances est passé de 833.000 en 2010 à 678.000 en 2023 et le taux de natalité passé de 2,03 par femme à 1,68 ne permet plus le renouvellement des générations.

Si la France suivait l'exemple de l'Italie, 1,3 enfant par femme, cela entraînerait une diminution de la population active de 2 millions de personnes en 2050 et une chute de 6 points de PIB, soit 150 milliards d'euros en 2050, estime la chaire Transitions démographiques transitions économiques.

Mais il y a une question bien réelle qui est dans l’ombre, à savoir qu’il y a aujourd'hui un désir d'enfant non satisfait pour des raisons liées au mode de garde, au logement, à l'éducation. Pour autant les politiques publiques ne feront pas tout.

En effet, notre gouvernement doit resserrer sa ceinture encore d’un cran pour tenir sa cible de déficit. La cible de notre déficit pour 2025 est de 5.4% du PIB. Il faut donc trouver encore 5 milliards d’euros sur la dépense.

Et que dire de notre dette publique qui s’est alourdie d’environ 40 milliards d’euros au premier trimestre ? Elle atteint désormais 114% du PIB.

Cependant le problème est mondial. En effet, selon les estimations du Fond Monétaire International (FMI), la dette publique mondiale augmentera de 2,8 % cette année, ce qui portera l’endettement mondiale à plus de 95 % du produit intérieur brut. Cette tendance à la hausse a de fortes chances de se poursuivre, et la dette publique devrait s’approcher à 100 % du PIB d’ici la fin de la décennie, dépassant ainsi le volume atteint pendant la pandémie. La dette pourrait s’alourdir davantage si les recettes reculent plus fortement que prévu, en raison d’une hausse des droits de douane et de la détérioration des perspectives de croissance. De plus, l’augmentation des dépenses, notamment celles liées à la défense, pourrait également aggraver la trajectoire de la dette mondiale.

Si la situation budgétaire ne s’améliore pas, les risques associés à la hausse des taux d’intérêt pourraient continuer de s’aggraver, d’autant que de nombreux pays font face à d’importants besoins de financement. Des taux d’intérêt élevés pourraient restreindre les dépenses essentielles consacrées aux programmes sociaux et aux investissements publics.

Quelles solutions ?

Plusieurs solutions existent pour réduire un niveau élevé d’endettement public, allant de l’ajustement budgétaire à la stimulation de la croissance, en passant par la restructuration de la dette ou la répression financière. Le défaut de paiement et la restructuration de la dette interviennent généralement lorsque l’État n’est plus en mesure d’honorer ses engagements financiers. Cela implique souvent une négociation avec les créanciers pour réduire le montant dû, allonger les échéances ou modifier les conditions de remboursement. Cela a été, par exemple, le cas en Argentine en 2001 et 2018.

Mais la meilleure option est d’améliorer la croissance pour réduire la dette. Atteindre une croissance réelle supérieure à la tendance à long terme, associée à une inflation modérée grâce à des gains de productivité, constitue l’une des voies les plus efficaces pour réduire le poids de la dette publique.

Lorsque l’économie croît plus rapidement que le rythme habituel (la tendance à long terme), les recettes fiscales augmentent naturellement, tandis que la charge de la dette devient plus soutenable par rapport à la taille de l’économie (PIB). Les gains de productivité jouent un rôle clé : ils permettent d’augmenter la production de biens et de services sans hausse proportionnelle des coûts, ce qui soutient la croissance tout en limitant les pressions inflationnistes. Une inflation modérée, combinée à une croissance robuste, contribue également à éroder la valeur réelle de la dette existante, facilitant ainsi son remboursement. Ce scénario s’est notamment produit aux États-Unis dans les années 1990, où l’essor technologique et l’amélioration de la productivité ont permis une consolidation budgétaire sans recourir à des mesures d’austérité drastiques.

Et pour la France, quelles sont les pistes ?

Avec une croissance du PIB attendue à seulement 0,6 % en 2025 et environ de 1 % en 2026, les marges de manœuvre du côté des recettes resteront limitées. Il faudra donc principalement agir sur la maîtrise des dépenses (hors charge d’intérêt et défense), c’est-à-dire veiller à ce qu’elles progressent moins vite que le PIB. Compte tenu du ratio prélèvements obligatoires/PIB déjà élevé en France, toute nouvelle mesure fiscale devrait viser à réduire les dépenses fiscales inefficaces et à lutter contre l’évasion fiscale. Si des mesures exceptionnelles et temporaires sur les recettes peuvent amorcer l’ajustement budgétaire nécessaire, le niveau de fiscalité en France, parmi les plus élevés de l’UE, montre qu’une consolidation budgétaire reposant durablement sur la fiscalité, risquerait de nuire à la confiance des entreprises, à la consommation des ménages et au potentiel de croissance. Forts des expériences récentes, les pouvoirs publics devraient poursuivre le suivi et l’évaluation des dispositifs de dépenses fiscales afin d’en corriger les inefficacités au regard des objectifs poursuivis et obtenir des économies.

Cette démarche permettrait également de simplifier le système fiscal et de faciliter la prévision des recettes. En effet, la France affiche le ratio de dépenses publiques/PIB le plus élevé de l’Union européenne. Plusieurs leviers existent pour rationaliser les dépenses et en améliorer la qualité, tout en préservant les investissements favorables à la croissance dans les secteurs prioritaires et en limitant les effets négatifs sur les plus vulnérables.

La volatilité des actifs français devrait être de retour cet été. Pour l’instant, les spreads des OAT françaises semblent sous-estimer les risques qui se profilent à l’horizon.

Mais revenons à nos naissances :

En effet, des milliards sont investis, des "plans chocs" s'enchaînent...Et pourtant, la natalité chute partout. Prenons l’exemple révélateur de la Hongrie, où le gouvernent a tout misé sur une stratégie nataliste agressive avec des prêts bonifiés pour les familles, avec des exonérations fiscales massives, des discours identitaires sur "la famille hongroise"… pour finalement avoir un taux de fécondité à 1,5... inchangé depuis 10 ans.

Pourquoi les politiques natalistes échouent-elles ?

Parce que les facteurs associés à une natalité élevée sont rarement compatibles avec nos sociétés modernes : instabilité, faible emploi des femmes, religiosité forte...

Même les pays scandinaves, souvent cités en modèle, voient leur fécondité baisser. Leur vraie réussite ? Ils investissent massivement dans l'adaptation au vieillissement.

Comme pour le climat, l'espoir d'un miracle nous empêche souvent de regarder en face les transformations nécessaires. Tant qu'on reste accroché à l'idée que "ça va repartir", on diffère l'essentiel, à savoir : adapter nos sociétés à la transition démographique.

 

Le thème de la longévité :

À court terme, la clarification des politiques et les évolutions positives, telles que les ajustements des programmes de santé publique, devraient favoriser sa croissance. De plus, les gens vivent plus longtemps, en meilleure santé et avec plus de prospérité. Dans ce contexte, la demande pour les produits liés au « bienvieillir » devrait croître.

La proportion de personnes âgées est en augmentation. Selon les Perspectives de la population mondiale des Nations Unies, la part des plus de 60 ans devrait presque doubler entre 2015 et 2050, passant de 12 % à 22 %. Avec l’allongement de l’espérance de vie et le vieillissement de la population, le marché de la « longévité » s’affirme rapidement comme une force transformatrice dans l’économie mondiale. Le marché de la longévité devrait passer de 5.300 milliards de dollars en 2023 à 8.000 milliards de dollars d’ici à 2030. Ce marché peut être appréhendé en distinguant deux catégories : les moteurs et les bénéficiaires.

Les moteurs : sont les secteurs qui, à l’instar des sociétés pharmaceutiques, des dispositifs médicaux et des services de santé, jouent un rôle clé dans l’allongement de la durée de vie en bonne santé.

Les bénéficiaires sont les secteurs comme ceux des biens de consommation, des services financiers, de l’immobilier et de l’industrie, qui devraient tirer parti de l’évolution des besoins d’une population vieillissante.

Les progrès dans les sciences et les technologies médicales prolongent significativement l’espérance de vie. Des avancées majeures, telles que les antibiotiques, les vaccins ou les techniques chirurgicales de pointe, ont nettement réduit le taux de mortalité lié aux maladies infectieuses comme la tuberculose et la polio. UBS estime que les vaccins ont sauvé un milliard de vies en prévenant la propagation de maladies comme la variole, la rougeole, et plus récemment, la COVID-19.

De plus, comme nous vivons plus longtemps, les produits et services visant à améliorer la qualité de vie tout au long de la retraite sont de plus en plus demandés. Rester en bonne santé plus longtemps devient une préoccupation grandissante. Chacun souhaite de plus en plus vivre en meilleure santé et plus longtemps. L’amélioration des outils de diagnostic, les progrès de la prévention et l’innovation pharmaceutique ont permis des avancées médicales majeures et avec elles, une meilleure gestion des maladies chroniques. Une étude UK Biobank de 2020 a établi que le fait d’adopter un mode de vie plus sain, quel que soit son état de santé, est associé à une espérance de vie plus longue – l’arrêt du tabac procurant le plus grand bénéfice en termes de longévité.

En outre, les efforts en matière de santé publique et l’amélioration de l’accès aux soins ont permis d’améliorer la santé et d’allonger l’espérance de vie. L’évolution des modes de vie vers une alimentation plus saine et une pratique accrue de l’activité physique ont aussi joué un rôle crucial dans la prévention des maladies chroniques et l’amélioration de la longévité.

Où investir ? Il faut faire preuve de flexibilité dans ses choix d’investissements, car le thème de la longévité touche à la fois les fournisseurs du secteur de la santé et les sociétés liées aux besoins financiers et au mode de vie de la population vieillissante.

Dans le secteur de la santé, les sociétés pharmaceutiques, les technologies médicales et les services de santé, tous essentiels pour faire reculer les maladies liées à l’âge, nous semblent receler des opportunités. Ces secteurs sont non seulement sur le créneau de l’allongement de la durée de vie, mais ils devraient aussi bénéficier d’une demande accrue émanant d’une population plus âgée. Nous tablons sur un développement significatif du marché des soins de santé, dont les revenus à l’échelle mondiale devraient atteindre 2.200 milliards de dollars d’ici à 2030.

Après les médicaments contre l’obésité, la prochaine vague d’innovation devrait concerner l’oncologie, la maladie d’Alzheimer et la santé cardiovasculaire. Le secteur de la consommation s’adapte au vieillissement de la population en proposant des produits permettant d’améliorer la santé et la longévité. Les sociétés du segment de l’alimentation saine, comme la nutrition active, la nutrition médicale, les vitamines, les minéraux ou les compléments alimentaires, devraient tirer parti de la demande de produits permettant un vieillissement en bonne santé.

L’allongement de la durée de vie s’accompagne aussi d’opportunités pour les sociétés de services financiers. Les gestionnaires de fortune doivent répondre aux besoins grandissants de conseils personnalisés en matière de retraite. Les particuliers doivent améliorer la performance de leurs placements, en se diversifiant et en acceptant d’accroitre leur niveau de risque. En effet, le schéma « classique » de mettre son épargne sur le fonds en Euros une fois l’âge légal de la retraite atteint, n’est plus adapté à l’augmentation de l’espérance de vie. En effet, à 64 ans, l’espérance de vie pour un homme est de 15 ans environ (80 ans) et de 20 ans pour une femme (85 ans). Aussi, en tenant compte de l’inflation, il faut chercher le meilleur ratio rendement / risque.

Nous privilégions toujours les Actions / le secteur de l’IA, et la classe d’actif des produits à « promesse » ou structurés pour diminuer la partie risque tout en s’adossant aux actions.

Julia et moi vous souhaitons un très bel été et restons à votre entière disposition, n’hésitez pas à nous interroger, nous avons toujours des idées !

Patrick GAUTIER

Directeur Gestion Privée Paris – 06 85 45 84 51 14 Avenue de la Grande Armée – 75017 PARIS

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