
Associations et syndicats se mobilisent et prennent clairement position contre Marine Le Pen et sa politique destructrice pour le tourisme en France. Une première.
A trois jours du second tour de l’élection présidentielle, les présidents du GNC, du SETO, de l’UMIH, des Entreprises du Voyage, de l’APST, de l’ADONET, des Domaines Skiables de France et de l’IFT ont signé mardi et diffusé ce matin une tribune dans laquelle ils se mobilisent et rappellent les conséquences que pourraient avoir l’élection de Marine Le Pen pour le tourisme.
"Rares sont les occasions où les organisations professionnelles s’expriment publiquement sur leurs choix politiques. Nous n’avons pas vocation à soutenir un candidat et chacun est libre de son vote. Pour autant, il est de notre responsabilité de rappeler les conséquences de l’application d’un programme politique, économique et social de l’un des finalistes susceptible d’entraver gravement le développement de notre activité touristique."
Sans jamais la nommer, les huit signataires s’inquiètent ouvertement du programme de Marine Le Pen et s’interrogent : "Comment faire rimer tourisme et fermeture des frontières ? Comment faire rimer tourisme et protectionnisme ? Comment faire rimer tourisme et repli sur soi ?"
"Il ne peut exister de frontières entre les personnes"
Les institutions ne manquent également pas de rappeler que les partenaires du tourisme qu’elles représentent sont "divers et multiples" et que "nos entreprises vont de la TPE à la multinationale et qu’il ne peut exister de frontières entre les personnes quel que soient leur origine, leur âge, leur culture ou leur métier".
Les signataires insistent aussi sur le fait que la sortie de l’euro et les mesures de protectionnisme prônées par le FN "pénaliseraient directement nos entreprises et leurs salariés en réduisant leur compétitivité vis-à-vis de nos principaux concurrents européens". Sans oublier l’image et l’attractivité de la destination France qui seraient "durablement affectées".
Espérons vivement que leur appel sera entendu.
Céline Perronnet