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Evénement

Entreprises du Voyage : notre best of du congrès


Publié le : 04.02.2019 I Dernière Mise à jour : 04.02.2019
430 professionnels du tourisme ont participé au congrès. I Crédit photo Marie Poirier

Auteur

  • Marie Poirier

Le congrès des Entreprises du Voyage s’est achevé hier sous le soleil de Madère après trois journées d’échanges, de conférences et d’ateliers retraçant l’actualité du secteur. Retour sur les sept points qui ont marqué l’événement. 

1/ Les 3 messages de Jean-Pierre Mas dont il faut se rappeler

 - "Notre travail porte ses fruits. On crée des emplois et des entreprises. Mais on doit aussi être responsable, trouver l’équilibre entre démocratisation, accessibilité du voyage au plus grand nombre et un développement harmonieux des territoires dans le respect des cultures et des populations". C’est ainsi que Jean-Pierre Mas, président du syndicat, a ouvert le congrès devant les 430 participants plaçant la responsabilité comme un sujet phare de l’événement.

 

 - "Saluons la présence à ce congrès de deux sénateurs (Rachid Temal, Val d’Oise et Louis-Jean de Nicolaÿ, Sarthe), un député (Jean-François Portarrieu, Haute-Garonne) et de la Vice-Présidente de la région Ile-de-France (Hanida Rezeg). Preuve de l’attractivité de notre secteur… ". Un message de bienvenue du Président des EDV aux politiques ayant fait le déplacement à Madère. Mais pas seulement… Cette première témoigne également de l’importance accordée au lobbying par le conseil d’administration. Une bonne nouvelle pour le secteur même s’il faut bien l’avouer le travail de pédagogie qui reste à mener ne va pas être une mince affaire.  

 

 - "Le rôle des Entreprises du Voyage, c’est d’être un facilitateur de vie. Nous essayons de vous faciliter la vie en améliorant l’attractivité de notre secteur et de notre syndicat, en créant un environnement favorable au développement de notre industrie et en essayant de voir plus loin, d’anticiper". En clôture du congrès, Jean-Pierre Mas a ainsi synthétisé sa mission et celles de ses équipes, puis a donné le cap pour les mois à venir.

 

2 / Les 5 chiffres à retenir

1651 : c'est le nombre d’adhérents, en 2018, au syndicat des Entreprises du Voyage. En trois ans, il a progressé de + 25%, passant ainsi de 1 323 adhérents en 2015 à 1 651 en 2018.

8 300 : c'est le nombre de dossiers traités par la médiation du voyage en 2018. Les EDV souhaitent développer encore la médiation pour régler les litiges entre consommateurs et professionnels du tourisme.

1% : c'est le pourcentage du réchauffement climatique mondial auquel contribue la France. On y produit 3,5 tonnes de CO2 par habitant.

1,3 milliard : le nombre de touristes en 2019. Sachant que, selon les projections, 1,8 milliard de touristes sont à prévoir en 2030.

4% : c'est le pourcentage à fin 2020, des bookings mondiaux qui seront faits sur NDC.

 

3 / Les 4 projets à venir

Travail d’image. Les EDV souhaitent redonner une image attractive, positive, dynamique et valorisante des métiers et du secteur du tourisme pour attirer les jeunes.

Nouvelles cibles. L’objectif est clair. Les EDV vont en 2019 communiquer auprès de deux cibles : les millenials "qui ne connaissent pas les métiers du tourisme" et les quadras "qui ne les connaissent pas davantage mais qui vont utiliser leurs propres moyens pour réserver leurs vacances", a expliqué Jean-Pierre Mas.

Accord de branche. Jean-Pierre Mas l’a souligné : "Je souhaite faire de notre branche, une branche d’accueil pour recevoir tous les acteurs du tourisme". C’est un dossier crucial pour la profession dans les mois à venir.

Calendrier des vacances scolaires. C’est aussi un sujet important pour lequel vont se battre les équipes du syndicat. Se battre pour que les vacances commencent un lundi et se terminent un vendredi soir pour ne pas pénaliser les professionnels du tourisme.

 

4/ Le résumé de la conférence "Label club de vacances : référentiel ou pur marketing"

Un débat de gentlemen. Chacun voulant mettre en avant les spécificités de son métier. D’un coté, pour représenter les 5 tour-opérateurs membres du label, Patrice Caradec, fort d’une expérience de 30 années dans le développement des clubs de vacances (Nouvelles Frontières, Jet tours, Look Voyages) et Président de Alpitour France. De l’autre, Michel Dinh, DG du réseau Havas voyages.

Pour ce dernier, venu démontrer la connaissance métier des agents de voyages, "les distributeurs savent faire la différence entre un bon et un mauvais produit. Aujourd’hui, les clubs sont tous bien définis". Un travail difficile pourtant, selon Patrice Caradec, qui a rappelé l’existence de 1700 hôtels-clubs sur le marché français, dont seulement 209 clubs labellisés "club de vacances qualité garantie" : "le concept même de club est banalisé". Et de rappeler que "le label a été construit pour les agences de voyages. Pour être labellisé, un club doit obtenir 20 points répartis en trois grandes familles de critères". Patrice Caradec a gentiment provoqué les agences de voyages à "se battre pour vendre plus cher". La réponse de Michel Dinh ne s’est pas faite attendre : "Les clubs ne sont pas un problème pour nous. Ce n’est pas une priorité pour les distributeurs".  

 

5/ Les trois déclarations à retenir sur NDC

 - "Avant réserver via un GDS, c’était une source de revenus. Aujourd’hui, c’est un coût. D’où le problème. Il faut qu’on s‘adapte. C’est une inversion totale du modèle économique concernant les réserves aériennes", a martelé Valérie Sasset, DG France de BCD Travel et responsable de la commission Transport des EDV.

 

 - "Pour nous, l’ambition, c’est d‘aller vers le NDC. A terme, il y aura du contenu sur NDC qu’il n’y aura pas sur les GDS", a indiqué Zoran Jelkic, DG du marché France d’Air France.

 

- "Amadeus vit une énorme transformation. On crée une plateforme multi-contenus, multi-sources, multi-channels pour, demain, pouvoir sourcer du contenu dans cette plateforme qui vient du GDS traditionnel, directement de certaines compagnies aériennes, de flux Xml, du contenu d’agrégateurs, etc… Ce ne sera pas un GDS à l’ancienne. On récupérera le sourcing de la compagnie même si elle ne veut pas être dans le GDS, en accord ou pas, avec elle", a affirmé Georges Rudas, Pdg d’Amadeus France.

 

6/ La vision positive apportée de trois entrepreneurs du tourisme

Magali Déchelette, fondatrice de Family Twist : "L’entreprenariat, ça donne confiance en soi. Quand on est entrepreneur, tous les ans on change de job. Aujourd’hui, mon métier c’est le management".

Lionel Rabiet, Pdg de Croisières d’exception : "Il faut savoir lancer son produit même s’il n’est pas parfait. C’est en échouant qu’on apprend".

Michel-Yves Labbé, fondateur de Départ Demain : "Si vous avez ne serait-ce que l’idée de créer une boite, faites-le. Avoir des regrets, ça doit être épouvantable".

 

7/ Le débat qui a marqué les esprits

Il a eu le courage de venir et ne s’est pas démonté. Rodolphe Christin, sociologue et auteur notamment du "Manuel de l’antitourisme" (Ecosociété, 2018), est venu affronter durant le congrès les professionnels du secteur et débattre de sur-tourisme, tourismophobie et réchauffement climatique. Pour lui répondre avec sens et dénoncer la caricature faite des professionnels, le fondateur affûté et charismatique d’Easyvoyage, Jean-Pierre Nadir, le Président de Comptoir des Voyages, Alain Capestan et la Vice-Présidente de la région Ile-de-France, Hanida Rezeg.

A celui qui n’hésite pas dans son ouvrage à déclarer que "Le surtourisme est inhérent aux entreprises du tourisme", ils ont répondu avec trois solutions :

Alain Capestan : "Le surtourisme, c’est une opportunité de création de valeur pour les agences de voyages dont c’est le métier d’organiser le tourisme. On a les solutions pour que les clients voyagent dans de meilleures conditions".

Hanida Rezeg : "En Ile-de-France, on essaie de prévenir le surtourisme par exemple en fluidifiant les flux."

Jean-Pierre Nadir : "Gérer les flux fait partie du savoir-faire des entreprises du tourisme. Il y a de plus en plus de touristes car il y a de plus en plus de gens sur la planète. 95 % des touristes vont sur 5% de la planète". Et de terminer avec une formule choc dont il a le secret : "Il y a un chic à ne pas tout voir, à condition de bien vivre ce qu’on fait".

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