Dans un communiqué plutôt virulent, l'association fait un bilan très négatif de l'accord signé à la suite du nuage de cendres, il y a un an.
"Alors que, faute d'action de groupe, l'UFC-Que Choisir avait donné sa chance à la médiation, les résultats de cette dernière soulignent que les professionnels ont baladé les consommateurs" : c'est en ces termes que l'association dresse le bilan, un an après, de l'accord qu'elle a signé le 4 mai 2010 avec les professionnels du tourisme (Fnam, Ceto et Snav), mettant en place une médiation dans le cadre du nuage de cendres.
Pour l'UFC-Que Choisir, "les résultats de cet accord sont particulièrement insatisfaisants". L'association évoque 287 dossiers examinés par le comité mis en place le 4 mai, "majoritairement composé de professionnels du tourisme", et assure que 23 dossiers seulement vont donner lieu à la recommandation d'un geste commercial.
"Pire, dans des situations où un geste commercial était recommandé par le comité, la décision n'a pas été suivie d'effet par l'agence de voyages concernée", fustige l'association. Invoquant "la mauvaise volonté des professionnels du tourisme à respecter les droits des consommateurs", l'UFC-Que Choisir assure que les agences "utilisent un argument juridique infondé – les cas de force majeure les exonéreraient de toute obligation de remboursement – pour se dédouaner d'une responsabilité clairement établie par les textes".
En conclusion de ce communiqué de presse animé, l'UFC-Que Choisir "demande au gouvernement de mettre en place sans délai un cadre juridique efficace permettant de garantir l'effectivité du droit des voyageurs". Et confirme qu'elle soutiendra, en Cassation, l'affaire d'Océane Voyages pour obtenir "une clarification du droit". La bataille juridique ne fait que commencer.
C.R.
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