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Economie

Situation économique du secteur, vacances d'été, voyage d'affaires... Les Entreprises du Voyage font le point 


Publié le : 29.06.2021 I Dernière Mise à jour : 29.06.2021
Quels résultats pour les entreprises du tourisme en 2021 ?  I Crédit photo ©Adobe Stock

Auteur

  • Brice Lahaye

La saison estivale approchant à grands pas, le syndicat Les Entreprises du Voyage a programmé mardi matin un point d'étape sur la situation du secteur du tourisme. Réservations pour la saison estivale, situation pour le voyage d'affaires, aides financières des entreprises... Voici ce qu'il faut en retenir. 

Les vacances estivales des Français

L'été s'annonce sans surprise bleu, blanc, rouge. Le syndicat Les Entreprises du Voyage a dévoilé quelques résultats de son Observatoire du tourisme EdV/Orchestra, qui permet d'en savoir plus sur l'état des réservations des Français ces dernières semaines dans les agences de voyages (TO, OTA, agences physiques...). Sur les quatre premiers mois de l'année 2021, l'activité moyenne représentait 15% de l'activité enregistrée en 2019, soit une chute considérable de 85%. Mais la situation est à l'amélioration. Si le redémarrage en avril était encore très faible, il s'est avéré bien meilleur en mai, et avec des ventes toujours plus importantes en juin. Le délai d'anticipation est quant à lui identique à celui des années précédentes sur le moyen-courrier, mais très réduit sur le long-courrier, avec beaucoup de réservations à la dernière minute. Côté destinations, la France reste majoritairement privilégiée pour les prochains voyages, suivie par quelques pays ouverts en moyen-courrier. En tête, la Grèce (72% du volume d'affaires de 2019), l'Espagne (103%), l'Italie (-17%), la Tunisie (-48%) ou encore le Portugal (-3%). Dans le Top 10, apparaissent aussi la République dominicaine (-19%) ou encore les Émirats arabes unis, pays qui a vu son volume d'affaires grimper fortement depuis le début de la crise sanitaire. 

À noter aussi que la durée des séjours augmente, avec 1,5-2 jours de plus réservés en moyenne sur un voyage. Difficile de savoir quelles en sont les raisons exactes, mais le besoin de profiter plus fortement, la possibilité de dépenser plus d'argent après avoir économisé pendant la crise, ou encore l'envie de voyager plus longtemps mais moins souvent, peuvent être des éléments d'explication, selon les EdV. « On perçoit déjà aussi une volonté de voyager loin à l'automne et à l'hiver prochain. Dans l'esprit des Français, nous allons sortir de la crise sanitaire et les contraintes pour voyager vont être levées. Toutes les destinations traditionnelles, pourtant pas encore accessibles aujourd'hui, commencent à être réservées », fait savoir Jean-Pierre Mas, président des Entreprises du Voyage.  

Le voyage d'affaires à la peine 

Sans surprise, la 3e vague de l'Observatoire des déplacements professionnels en France et à l’étranger EdV/Opinion Way montre encore des freins importants à la reprise du voyage d'affaires. « Le voyage d'affaires en France a baissé, mais de façon moins importante que ce qu'on pouvait imaginer. À l'étranger, la baisse est au contraire très importante. L'étranger a plus particulièrement souffert de cette crise sanitaire », commente Jean-Pierre Mas. 67% des entreprises interdisent, gèlent ou réduisent toujours considérablement le nombre de voyages en France. Un chiffre qui grimpe même à 80% pour l'étranger. « C'est une politique très dure des entreprises », ajoute-t-il. 

Si une grande partie des voyageurs font état d'une vraie sécurité grâce aux mesures sanitaires prises, de nouveaux comportements ne facilitent pas la reprise. Le recours à la visioconférence est en effet bien ancrée dans les esprits, avec 70% de visioconférences hebdomadaires pour des réunions internes, et autour de 50% pour des rendez-vous clients ou prises de contact avec les fournisseurs. Des habitudes qui ne devraient pas disparaître avec la fin de la crise. « Les voyages d'affaires repartiront, mais je ne crois pas à un retour de 2019 dans les 3 ou 4 ans qui viennent. Sans avoir de certitudes sur le sujet », estime le patron des EdV. 72% des sondés estiment qu'il vont faire au moins un voyage en France en 2021, contre 49% pour l'étranger.  

La situation économique du secteur 

« Le secteur du tourisme est l'un des plus affectés par la crise, mais aussi l'un des plus soutenus et aidés pendant cette période. Nous avons eu un secrétaire d'État qui s'est fortement impliqué, avec la prise en compte de l'intégralité du secteur », rappelle le président des EdV. Ainsi, plus d'un milliard d'euros de PGE ont été enregistrés pour le secteur opérateur de voyages, avec 2000 entreprises en ayant bénéficié. Autre chiffre important : 500 millions d'euros ont été versés tous les mois avec le fonds de solidarité. À cela s'ajoute le recours massif à l'activité partielle ou à l'exonération des charges sociales. « Il s'agit de mesures de crises, et l'enjeu à présent est de trouver la bonne articulation entre la reprise et l'accompagnement financier du gouvernement », note Valérie Boned, secrétaire générale des EdV. « Les aides ne seront pas éternelles, avec une fin possible dès le mois de septembre pour certaines d'entre elles », ajoute Jean-Pierre Mas. Certaines entreprises ont quant à elle déjà choisi d'opter pour l'APLD. 

Quid des défaillances ? Alors que 4416 entreprises étaient immatriculées Atout France à la fin de l'année 2019, elles étaient 4312 fin 2020, puis 4114 au mois de juin 2021. 223 radiations ou arrêts de l'activité ont ainsi été enregistrés au premier semestre 2021. « Ce qui ne veut pas dire 223 faillites », tient à préciser Valérie Boned. Sur les nouvelles immatriculations, seulement 25 nouvaux arrivants ont été recensés au premier semestre 2021. Un chiffre bas qui s'explique notamment par l'interdiction par l'APST d'accepter de nouveaux immatriculés. 

Quel impact des avoirs ?

Reste la question épineuse des avoirs. « Le pire est légèrement moins pire que ce que l'on imaginait », tempère sur ce sujet Jean-Pierre Mas. 1,5 milliard d'euros d'avoirs restaient en circulation début 2021. La moitié de ces avoirs devrait être absorbée par les vacances d'été et d'automne. « Il restera 700 millions d'avoirs à rembourser, ce qui pourrait se faire entre septembre et avril 2022 », estime le patron des EdV. Avant d'ajouter : « Au pire du pire, au doigt mouillé, ce sont 70 millions d'euros qui pourraient ne pas être remboursés si certains n'ont pas la capacité de le faire, par exemple ceux qui n'ont pas obtenu ou demandé de PGE ». Certaines entreprises ont en effet dû piocher dans la trésorerie des avoirs, et pourraient rencontrer des difficultés à les rembourser. À ce sujet, des discussions sur la problématique du remboursement du PGE dans un an ont été engagées avec le gouvernement, avec le souhait pour les EdV de le voir transformé en prêt participatif. Si la réponse a été négative, le syndicat assure mettre la pression sur Bercy pour bénéficier d'autres dispositifs qui permettront le remboursement plus serein du prêt PGE. 

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