
Si la reprise semble amorcée, l'aide au secteur du tourisme reste encore nécessaire, selon le syndicat Les Entreprises du Voyage, qui a une nouvelle fois adressé plusieurs réclamations au gouvernement.
Le soutien doit perdurer. Dans une lettre adressée à ses adhérents, le président des Entreprises du Voyage, Jean-Pierre Mas, se réjouit de l'allègement des mesures sanitaires en France, mais rappelle l'importance de continuer à aider les acteurs du secteur touristique. À l'occasion, il y a quelques jours, d'un échange avec le Directeur de Cabinet d’Alain Griset, Ministre chargé des PME, le syndicat a ainsi demandé :
- La poursuite du fonds de solidarité tant que la faiblesse du niveau d’activité le justifiera pour tous les secteurs : distribution, accueil, production, groupistes, voyages de jeunes, évènementiel… on et off-line.
- Pour la prise en charge des frais fixes, la suppression du plafond de 10 millions d'euros et du plancher de chiffre d’affaires mensuel d’un million d'euros, ou, à défaut, un traitement spécifique des entreprises pour lesquelles le fonds de solidarité ne couvre pas les charges fixes sur la période janvier-juin 2021.
- La prise en compte de la situation parfois dramatique des travailleurs non-salariés (TNS).
- Un soutien efficace afin de traiter les problèmes des PGE refusés et des fonds de solidarité qui tardent à être payés. Un recensement des dossiers devait être fait à la fin de la semaine.
- Le traitement du remboursement des avoirs émis dans le cadre de l’ordonnance du 25 mars 2020. « La plupart des opérateurs de voyage ont "sanctuarisé" les avoirs. Certains ont été contraints d’en utiliser une partie pour assurer en 2020 le fonctionnement de leur entreprise en raison du refus du PGE ou parce que l’aide octroyée ne couvrait pas les charges fixes de l'entreprise. Sur le milliard 500 millions d'euros d'avoirs encore en circulation une partie sera utilisée cet été. Les paiements effectués et bloqués auprès de prestataires (hôteliers, réceptifs, compagnies aériennes, tour-opérateurs…) représentent près d’un tiers du montant global des avoirs en circulation. Il est donc impératif d'aider les entreprises à franchir le mur du remboursement qui se dressera de septembre 2021 à mars 2022 », précisent les EdV. Pour cela, le syndicat demande la prise en charge du travail non rémunéré pour chaque voyage et l’accès au financement des besoins de trésorerie résultant du remboursement des avoirs, sur un modèle inspiré du modèle hollandais (prêt à moyen terme).