
Les premières Assises nationales de l'oenotourisme viennent d’avoir lieu à Paris. 20 mesures ont été mises en avant pour développer ce secteur prometteur.
La France, déjà première destination touristique mondiale, veut devenir le pays de référence pour l'oenotourisme, un marché en pleine expansion mais où elle est concurrencée par l'Italie, l'Espagne et les Etats-Unis.
Mardi 20 novembre, à la demande du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, Atout France a organisé les premières Assises nationales de l'oenotourisme au Palais des Congrès de Paris.
Après une journée de débats et de témoignages d'acteurs des filières viticoles et touristiques, Hervé Novelli, ex-secrétaire d'Etat chargé du tourisme et aujourd'hui président du conseil supérieur de l'oenotourisme, a présenté 20 axes de développement pour le secteur. Les différentes mesures visent l'amélioration de la qualité de l'offre, la professionnalisation de la filière ou encore la levée de "freins" réglementaires.
Le vin et l'oenotourisme "réconcilient la mondialisation - soit le flux touristique, et le local - soit l'identité territoriale", a-t-il résumé.
Un retard à combler
"Aujourd'hui, les vignobles deviennent des destinations à part entière. Nos 10.000 caves sont un facteur-clé de développement pour nos régions", a renchéri Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'État au quai d'Orsay chargé du tourisme.
Quelque 10 millions d'"oenotouristes" sont accueillis dans l'Hexagone chaque année, dont 4,2 millions d'étrangers, pour 5,2 milliards d'euros de recettes.
Les vignobles les plus fréquentés étant celui de Bordeaux, la Champagne, l'Alsace,
la Bourgogne et le Val de Loire.
Le secrétaire d'Etat a cependant admis le "retard" de l'Hexagone en matière de structuration de l'offre oenotouristique : "c'est un fait, la Californie ou même la Rioja, de l'autre côté des Pyrénées, possèdent des offres attractives".
Pour attirer la clientèle chinoise, friande de découvrir l'offre oenotouristique française, certains points restent néanmoins à améliorer, comme le mode de
paiement, notamment UnionPay, qui n'est pas disponible chez tous les commerçants, ainsi que la livraison à domicile qui n'est, elle aussi, pas proposée partout.