En cas de pandémie de grippe porcine, les pertes de l'industrie du tourisme pourraient être cent fois plus élevées que lors du Sras.
En cas de pandémie de grippe porcine, les pertes de l'industrie du tourisme pourraient être cent fois plus élevées que lors du Sras et atteindre 2 200 milliards de dollars. Le Sras avait coûté au tourisme 25 milliards de dollars.
Ce sont les estimations faites par l'économiste John Walker, dirigeant du cabinet d'études anglais Oxford Economics, lors de la Conférence mondiale du tourisme qui s'est ouverte au Brésil la semaine dernière. Ce spécialiste calcule qu'en cas de pandémie, le nombre de voyageurs internationaux pourrait chuter de 60%.
Un scénario catastrophe, vite nuancé : "la probabilité d'une pandémie est actuellement relativement faible, mais la grippe porcine pourrait ressurgir de manière plus forte pendant l'hiver prochain", concède John Walker.
Le spectre d'une pandémie semble moins inquiéter les professionnels que la crise économique. Au cours des deux premiers mois de l'année, le nombre de voyageurs dans le monde a chuté de 7,7% par rapport aux deux premiers mois de 2008. Un chiffre supérieur aux prévisions de l'Organisation mondiale du tourisme qui avait tablé sur un recul de 2%.
L'OMT réclame donc sa place dans les plans de relance des gouvernements. Le secteur ne veut pas de plans de sauvetage, mais seulement des mesures visant à favoriser les voyages : moins de visas et de taxes d'aéroport, davantage d'incitations fiscales, des fonds publics pour améliorer les infrastructures et des campagnes de promotion touristique.
Le Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC), qui réunit les cent principales entreprises du secteur au niveau mondial, table sur une baisse d'activité de 3,5% cette année.
C.R.
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