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E-tourisme

Start-ups : qui seront les succès et les échecs de l'Open Tourisme Lab ?


Publié le : 06.03.2018 I Dernière Mise à jour : 07.03.2018
Parmi les 10 start-ups de la première promo de l'Open Tourisme Lab, Cognidis étudie les comportements des touristes. I Crédit photo ©DR

Auteur

  • Didier Forray

Nouveau programme d’accélération dédié au tourisme, l'Open Tourisme Lab a dévoilé sa première promotion le 26 février dernier. Tour Hebdo a passé en revue les 10 start-ups afin d'évaluer leurs chances de réussite.  

Pour chacune des 10 start-ups, Tour Hebdo se mouille en indiquant un pourcentage de chances de réussite d'ici 2 à 3 ans. Attention toutefois : si une start-up est capable de modifier son modèle économique, voire de pivoter, elle peut évidemment grandement améliorer ses chances par rapport à notre pronostic.

 

1- Cognidis

- Les fondateurs : Estelle Braillon, ingénieure en informatique passée par le CNRS et l'INRIA, et Olivier Audo, également ingénieur en informatique fort d'une expérience de 15 ans dans les télécoms.

- L'idée : Cognidis développe des solutions de profiling des consommateurs. "L'objectif est de comprendre les prises de décisions des touristes afin de pouvoir anticiper leur comportement", explique Estelle Braillon

- Les chances de réussite : 90%. Le projet a été lancé fin 2015 et la jeune pousse a séduit de premiers clients, dont la Compagnie des Alpes. Le modèle est basé sur la vente d'études et d'abonnements à sa plateforme. L'entreprise a réalisé 35 000 € de chiffres d'affaires l'an dernier et prévoit 100 000 € cette année. Un développement sage sur un secteur pointu.

 

2- Cool'n Camp

- Les fondateurs : le projet a été lancé fin 2014 par Julien Cadiou, Patrice Kermarrec et Frédéric Calmettes. Deux d'entre eux sont issus du monde du camping.

- L'idée : fournir aux campings une appli en téléchargement gratuite pour les clients et déployer des boîtiers connectés sur les écrans d'accueil. 

- Les chances de réussite : 80%. Les fondateurs peuvent compter sur leur carnet d'adresses et, de fait, de premiers clients sont au rendez-vous, dont des chaînes. La start-up a également devant elle un marché où il y a encore beaucoup à faire en matière d'adoption des nouvelles technologies. Elle vise 3 à 4 millions de chiffre d'affaires d'ici 4 ans.

 

3- French Wine Tour

- Les fondateurs : Ronan Proto et Rémi Trouville.

- L'idée : créée en juillet 2017, cette agence de voyages en ligne se spécialise dans l'oenotourisme.

- Les chances de réussite : 60%. La start-up se lance sur un marché très concurrentiel, surtout en visant la clientèle étrangère déjà habituée à passer par de nombreuses autres agences bien installées, dont French Wine Tours, une société créée en 1999 par des Britanniques vivant en France. Pour s'imposer, les fondateurs devront apporter une différence et de l'exclusivité. Un coup jouable !

 

4- DoYooGo

- Les fondateurs : Florian Colas, pour le marketing et le commercial, et Eric Gerardin, pour la partie technique.

- L'idée : DoYooGo compare les tarifs des visites proposées par les principaux excursionnistes en ligne, notamment Viator, Get Your Guide ou Musement.

- Les chances de réussite : 50%. La partie va être compliquée pour DoYooGo. D'abord parce que, pour acquérir des clients, la jeune pousse se retrouve confrontée frontalement aux excursionnistes et à leur force de frappe en terme d'achats de mots-clés. Le concept peut aussi être repris par un grand comparateur. L'équipe peut toutefois compter sur le visitorat de son blog de voyages, bien installé et qui peut encore se développer. DoYooGo revendique un chiffre d'affaires de 130 000 € en 2018.

 

5- Ürbik

- Les fondateurs : Frédéric Bonin, designer industriel, et Nathan Martin, ingénieur spécialisé en systèmes embarqués.

- L'idée : la start-up développe des bornes interactives touristiques pour les collectivités locales.

- Les chances de réussite : 40%. Tous les projets de bornes interactives touristiques ont fini au coin, faute d'utilisation réelle ou à cause du vandalisme... Du coup, difficile de croire à ce concept, même si les bornes sont autonomes et permettent aux utilisateurs d'accéder au WiFi. D'abord, il va falloir séduire des collectivités toujours plus serrées en terme de budget. Or, à 15 000 € la borne, cela fait cher ! Surtout, à l'heure du smartphone, chacun peut avoir accès à toute l'information qu'il souhaite sans passer par une borne qu'il faut dénicher à tel ou tel endroit. La start-up table sur un chiffre d'affaires de 250 000 € en 2018. A voir si les négociations commerciales en cours déboucheront réellement...

 

6- Emmenetonchien.com

- Les fondateurs : Sophie Morche, ancienne chef de projet dans une agence web, et Musher, sa chienne.

- L'idée : cette plateforme référence les hébergements, les restaurants et les activités qui acceptent les chiens.

- Les chances de réussite : 30%. L'idée est originale et s'appuie sur un profil de visiteurs précis et fidélisable, du fait de la spécificité de cette niche (wouf !). Reste que le modèle économique actuel, basé sur le paiement annuel par les hébergements de leur fiche, est faible et lourd à gérer par la suite. Sollicités de toute part, pas sûr non plus que les hébergements fassent des frais pour s'adresser à une clientèle qu'ils peuvent toucher autrement, via des canaux plus généralistes. Il existe d'ailleurs la concurrence de filtres spécifiques chez Booking.com ou TripAdvisor... Sophie Morche table sur un chiffre d'affaires de 65 000 € en 2018. Optimiste !

 

7- Twino Sport

- Les fondateurs : Olivier Jeanjean, fondateur en 1995 de l'agence de design industriel NOVA Design qui porte le projet Twino Sport depuis son lancement en 2011.

- L'idée : Twino Sport est une petite embarcation légère modulable pour les loisirs.

- Les chances de réussite : 20%. Twino Sport n'est pas une start-up touristique au sens habituel car elle ne développe pas un service en ligne mais un produit fini original. Reste à le financer et, surtout, à le vendre. Or, depuis son lancement en 2011, le projet rame et a du mal à passer du concept à la production industrielle. La petite équipe de 4 personnes espère lever 1,2 million d'euros. Une bataille navale qui s'annonce serrée !

 

8- Biodiv go

- Les fondateurs : Jean-Charles Simonin et Charles Moszkowicz se sont rencontrés sur les bancs de l'école de Montpellier Sup Agro.

- L'idée : Biodiv go est un jeu sur mobile de type "chasse au trésor" qui invite les utilisateurs à découvrir la biodiversité.

- Les chances de réussite : 10%. Certes, le jeu est lauréat du concours GreenTech Verte 2016 du Ministère de l'environnement et il affiche des noms de partenaires prestigieux, de l'ESA au Muséum d'Histoire naturelle. Mais derrière les prix et les logos institutionnels, le modèle économique pose question. Le téléchargement du jeu est gratuit et l'expérience montre que ce type de jeux a du mal à accrocher les utilisateurs dans la durée. Même le grand Pokémon Go, cité en exemple par les fondateurs, a finalement été un feu de paille... Certes, la start-up se finance en faisant payer une licence annuelle aux sites touristiques qui souhaitent être intégrés dans l'appli mais cela n'a rien de durable.

 

9- GeoVina

- Les fondateurs : Marie Daigneaux et Jérôme Colas.

- L'idée : appli gratuite qui recense les domaines vinicoles et l'offre oenotouristique.

- Les chances de réussite : 10%. l'appli étant gratuite, la start-up se finance en faisant payer un abonnement annuel aux domaines qui souhaitent l'affichage de leurs coordonnées complètes. Une offre qui se tire elle-même une balle dans le pied à partir du moment où il est possible d'avoir une présence gratuite sur l'appli, certes minimale. Ensuite un tour sur Google suffit à trouver les coordonnées... A quoi bon payer ?

 

10- Kookooning

- Les fondateurs : Sébastien Guardiola et l'agence digitale KAPT.

- L'idée : la petite équipe de 3 personnes promet de réserver des "vacances originales" avec une offre de 6 000 hébergements et 500 activités en France et prochainement dans le monde.

- Les chances de réussite : 0%. Le concept n'est pas assez disruptif pour échapper à une concurrence autrement plus puissante. Comment acquérir des clients et se positionner sur le marché de l'hébergement face à Booking.com, Airbnb ou HouseTrip ? Le modèle économique basé sur le paiement d'un abonnement annuel par les hébergements ou le paiement d'un commission sur les ventes n'ira pas loin non plus. Autre difficulté : l'offre sera forcément toujours trop limitée face à la concurrence. Pas de quoi encourager le rare visiteur qui aurait réussi à trouver le site à y rester...

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