
Le bilan de l’été dans les agences de voyages est très positif et les prises de commande pour l’hiver sont excellentes, selon les Entreprises du Voyage. Mais jusqu'à quand ?
« On sort d’un septembre noir. L'actualité récente pourrait donner une mauvaise réputation à notre industrie. Les faillites successives sont de très mauvais signes ». Comme à son habitude, Jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage (EdV), n’a pas mâché ses mots ce midi en présentant les résultats de l’activité dans les agences de voyages cet été, alors qu’ils sont très bons.
Particulièrement sur la France, qui a affiché des taux de croissance de 24% en nombre de touristes et de 13% en chiffre d’affaires. « Vu les fortes chaleurs, les Français ont plébiscité l’Hexagone cet été », indique Jean-Pierre Mas.
Pour Richard Soubielle, le vice-président des EdV, « la France a trouvé un succès commercial important car sa commercialisation est meilleure ». En conséquence, l’Espagne (qui truste quand même un quart des parts de marché sur le moyen-courrier), la Grèce, l’Italie et le Portugal ont vu leur fréquentation baisser alors que la Tunisie, le Maroc, l’Egypte et la Turquie ont confirmé leur retour. « Le marché retrouve ses positions initiales d’avant la crise », estime Richard Soubielle.
Des prises de commande pour l’hiver en forte croissance
« C’est la première fois cette année que nous sommes dans une situation normale hors conjoncture. Il n’y a plus de destination boudée, plus de conflit, l’économie est orientée positivement, le moral des Français est bon, cela fait plus de 10 ans que cela n’était pas arrivé », se réjouit Jean-Pierre Mas.
Et les niveaux des prises de réservation pour l’hiver ne vont pas le contredire. Au 31 août dernier, les ventes réalisées pour des départs à partir du 1er décembre jusqu’au 31 mars sont en forte croissance de 55% sur le long-courrier (en nombre de passagers), de 10% sur le moyen-courrier et de 35% sur la France.
« Autant l’été ne justifiait pas d’être dans une grande euphorie, autant l’hiver est extrêmement positif », note Jean-Pierre Mas. La faillite de Thomas Cook pourrait-elle mettre un coup de frein à cette vitalité ?
« Nous n’avons pas encore d’idée sur son impact mais je pense que les Français ne vont pas moins partir, que cela ne changera pas le taux de départ en vacances », répond Jean-Pierre Mas. Vraiment ?