La ministre du tourisme polynésien Nicole Bouteau était de passage à Paris aujourd'hui avec le vice-président de la Polynésie française. Ils sont venus en force pour convaincre les agents de voyages. Et démontrer pourquoi Tahiti a de sérieux atouts à faire valoir. Explication en trois raisons.
1. En 2018, des sièges d'avion supplémentaires et moins chers
Deux compagnies aériennes arrivent en effet sur le marché cette année et vont concurrencer Air Tahiti Nui et Air France, déjà en place. Dès le mois de mai, French beedesservira Papeete via San Francisco. Et à l'automne, United reliera également la ville américaine et la capitale de la Polynésie française. C'est French bee qui frappe le plus fort avec 2 à 3 vols hebdomadaires par semaine, pouvant transporter 411 passagers à chaque fois. Prix d'appel ? 518 € TTC aller retour (sans bagage ni repas) ! De son côté, United commercialise ses vols San Francisco-Papeete à partir de 1 200 € TTC A/R et assurera 3 rotations par semaine. "C'est une excellente nouvelle car nos clients vont pouvoir consacrer moins d'argent à la partie aérienne et donc gagner en pouvoir d'achat sur la partie hôtelière. Et pourquoi pas, en profiter pour passer quelques jours à Tahiti", a commenté Hélion de Villeneuve, DG d'Austral Lagon. Actuellement, les touristes ne font souvent qu'une escale à Tahiti avant de s'envoler vers d'autres archipels polynésiens.
2. Des hôtels plus nombreux et de meilleure qualité
C'est le point noir souvent soulevé par les agents de voyages et les tour-opérateurs : trouver un logement adapté aux clients peut s'avérer compliqué, notamment en haute saison. Le gouvernement local a décidé de s'atteler au problème. "Nous avons lancé récemment un programme d'accompagnement des pensions de famille", explique Nicole Bouteau. "Le but est de leur donner de la visibilité et de travailler sur la qualité du produit." Pour la partie hôtelière, des projets sont en cours, notamment des réouvertures et des extensions d'hôtels, à Tahiti et à Moorea, à moyen-terme. L'autre pilier du programme de développement des infrastructures hôtelières est le projet du Village Tahitien. Sur la commune de Punaauia, à une dizaine de kilomètres de Papeete, 39 hectares en bord de mer seront aménagés dans les 5 ans à venir avec des hôtels 3 à 4* à la clé, pour une cible de 1 200 chambres. "L'appel d'offres est en cours pour trouver les investisseurs", détaille Teva Rohfritsh, vice-président de la Polynésie française et ministre des Finances. "Nous commençons par chercher des partenaires hôteliers solides avant de mettre aussi l'accent sur la culture." Commerces, salles de spectacles et de conférences et valorisation des traditions polynésiennes feront en effet aussi partie de ce futur complexe.
3. Des croisières et des escales attractives
"La croisière est en plein boom en Polynésie française". Ce sont les mots de la ministre du tourisme à ce sujet. Les chiffres le confirment : entre janvier et octobre 2017, 199 000 touristes ont visité la Polynésie française, selon Nicole Bouteau. Si on y ajoute les excursionnistes venus par bateau d'une croisière transpacifique, l'archipel atteint 254 000 visiteurs internationaux. "En 2018, 1100 escales sont prévues en Polynésie, grâce au Paul-Gauguin, à Ponant et à tous les opérateurs qui investissent sur notre destination", assure la ministre du tourisme. La presqu'île de Tahiti va d'ailleurs être ajoutée à la liste des escales du Paul-Gauguin dès cet été. Face à cet engouement, le gouvernement local investit actuellement dans un tout nouveau terminal de croisières à Papeete. "Nous allons devenir un hub régional", assure Nicole Bouteau. De quoi renforcer l'attractivité de Tahiti sans fermer la porte à un combiné avec les autres îles polynésiennes.