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Peur du virus Ebola : le secteur du voyage en première ligne


Publié le : 08.10.2014 I Dernière Mise à jour : 09.10.2024
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I Crédit photo A la bourse de Madrid, le cours d'Amadeus a perdu 2,29%. ©LesEchosBourse

L'annonce d'un premier cas de contagion par le virus en Europe soulève des craintes qui plombent les places boursières. 

L'annonce en Espagne d'un premier cas de contagion par le virus d'Ebola hors d'Afrique a soulevé mardi des craintes à la Bourse de Madrid, comme sur les autres places européennes. En première ligne, les secteurs du transport aérien et du tourisme.

Que ce soit à la Bourse de Madrid, de Paris ou de Londres, les entreprises de l'industrie du voyage paient un lourd tribut. Le groupe IAG (British Airways + Iberia), côté en bourse à Madrid et à Londres, a chuté de plus de 6,5% sur les deux places. En Espagne, Amadeus a perdu 2,29%. A Francfort, Lufthansa plonge de plus de 5%, et même le groupe TUI affiche une baisse de 3,6%.

Dans le reste de l'Europe, le titre de Air France-KLM a terminé en baisse à la Bourse de 4,57%, une chute à laquelle la grève n'est sans doute pas étrangère. 

Les analystes financiers interrogés par l'AFP sont formels : l'annonce d'un cas de contagion par Ebola sur le sol européen est la source de ces chutes dans le secteur. "Les investisseurs ont montré des signes de panique aujourd'hui", après la découverte d'un premier cas de contagion d'Ebola en Espagne, a affirmé Tom Robertson chez Accendo Markets.

"Certains vols pourraient être restreints ou détournés si le virus s'étend, touchant évidemment les bénéfices des compagnies. Certains personnes pourraient aussi renoncer à voyager à l'étranger de peur d'être contaminées et ainsi annuler des vacances ou des engagements", a-t-il ajouté.

"L'ensemble du secteur aérien est affecté"

"Les craintes concernant Ebola affectent en Bourse l'ensemble du secteur aérien européen aujourd'hui. Si la contamination venait à s'étendre, cela pourrait inciter les passagers à repousser leur voyage et ce ne serait pas bon pour les compagnies aériennes", selon Dirk Schlamp, analyste de la banque allemande DZ Bank.

"EasyJet, IAG comme la plupart des valeurs du secteur du tourisme et du voyage étaient touchées par la nouvellle sur Ebola en Europe en raison de la perspective de vols annulés", renchérit Jasper Lawler, analyste chez CMC Market.

Aux Etats-Unis, le directeur des Centres de contrôle et de prévention des maladies a confirmé une déclaration faite par le président Obama lundi dernier, affirmant que des mesures supplémentaires de contrôle des voyageurs allaient être mises en place, a priori uniquement sur les voyageurs en provenance des pays affectés par l'épidémie… une liste qui comprend donc désormais l'Espagne. 

La fièvre hémorragique Ebola a fait 3439 morts en Afrique de l'Ouest, sur 7478 cas enregistrés, selon le dernier bilan de l'OMS, arrêté au 1er octobre. Le mode de transmission de la maladie est bien identifié, et suppose un contact direct avec "les cinq S" d'un malade : sperme, selles, sang, sueur et salive. 

C.R. avec AFP

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