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L’incertitude plane autour des vacances d’été 


Publié le : 08.04.2020 I Dernière Mise à jour : 08.04.2020
Avant la crise sanitaire, les réservations pour cet été étaient supérieures à l’an dernier mais depuis trois semaines elles se sont littéralement effondrées. I Crédit photo Adobe Stock

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  • Céline Perronnet

Les Français pourront-ils partir en vacances cet été ? Le secrétaire d’Etat aux Transports leur a demandé mardi de patienter avant d’effectuer toute réservation … L’enjeu est pourtant immense pour les professionnels du tourisme.

Après des vacances de Pâques sans vacancier, le scénario va-t-il se répéter pour les vacances d’été ? S’il est impossible pour l’heure de savoir si les Français seront encore confinés à leur domicile dans trois mois, la prise de parole mardi de Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'Etat aux Transports, n’est pas très rassurante pour les acteurs du tourisme. "Il y aura un après-coronavirus. Mais pour l'instant (...) je conseille aux Français la plus grande prudence sur la préparation de leurs voyages car la situation aujourd'hui est encore trop incertaine", a-t-il indiqué sur Franceinfo. "Je leur dis d'attendre". 

"Jean-Baptiste Djebbari sait-il combien de temps va durer la crise sanitaire ? Si, comme tout le monde, il l’ignore, alors il a dit une bêtise", réagit jean-Pierre Mas, le président des Entreprises du Voyage (Edv), aux propos du secrétaire d’Etat, et qualifie ses conseils de "prématurés".

Interrogée mardi soir lors d'une audition de la commission des Affaires économiques du Sénat, la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne, a affirmé que les propos de Jean-Baptiste Djebbari portaient sur "les vols à l'étranger".

"Pas le moment d’acheter un billet"

Il n'était "pas en train de dire que les Français ne pourraient pas partir en vacances cet été", a déclaré Elisabeth Borne. "Le point de vigilance que soulignait Jean-Baptiste Djebbari, c'est qu'aujourd'hui ce n'est pas le moment d'acheter un billet pour partir à l'autre bout de la planète avec toutes les incertitudes qu'on peut avoir sur ce que sera l'état de l'épidémie" en France et dans le monde, a-t-elle précisé.

Une prise de position qui fait bondir le président des Edv. "Si les conditions sanitaires sont réunies, je ne vois pas pourquoi les Français ne pourraient pas partir à l’étranger cet été", affirme Jean-Pierre Mas.

Elisabeth Borne a rappelé que ces dernières semaines, le gouvernement a "accompagné le rapatriement de 150 000 Français qui étaient en déplacement à l'étranger". Elle invite, en revanche, les Français à "profiter de notre beau pays pour les prochaines vacances, ce qui aidera aussi le secteur du tourisme"

Selon le cabinet Protourisme, les réservations pour juillet-août sont "correctes" avec, début avril, "seulement 7% d’annulation". "Bon nombre ont déjà réservé leurs vacances, d’autres sont dans l’attente", estime Didier Arino, le directeur du cabinet. 

"S'ils le peuvent, il y a fort à parier que les Français voudront se changer les idées et partir en vacances. La France sera comme chaque année privilégiée et cela va même s’accentuer cet été", explique Jean-Pierre Mas. 

Des prévisions "extrêmement noires"

"Nous avons besoin d’un tourisme franco-français, domestique, de proximité. C’est très important pour les acteurs du tourisme sinon cela sera plus de 40 milliards d’euros de pertes pour l’été et des centaines de milliers d’emplois qui seront détruits", affirme Didier Arino, qui regrette pour l’heure "le flou total" dans lequel sont plongés les professionnels.

"Les acteurs du tourisme aimeraient qu’on leur dise : vous ne serez pas ouverts avant telle date, cela leur permettrait de différer les séjours et d’éviter de repousser de 15 jours en 15 jours les réservations", a-t-il indiqué le 8 avril sur BFM TV. Mais est-ce si simple ?

Avant la crise sanitaire, les réservations pour cet été étaient supérieures à l’an dernier mais depuis trois semaines elles se sont littéralement effondrées.

"Seulement 50% des réservations sont maintenues par rapport à une année normale et ça va continuer à baisser", note Jean-Pierre Mas, qui révèle des prévisions "extrêmement noires", de l’ordre de -90% pour le deuxième trimestre et de -60% pour cet été. 

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