
Les îles des Antilles françaises ont dévoilé un bilan 2012 en hausse et s'attendent à encore progresser cette année.
Hier mercredi, à l’IFTM-Top Resa, les membres du Comité martiniquais du tourisme (CMT) et ceux du Comité du tourisme des îles de Guadeloupe (CTIG) ont affiché un sourire radieux. Et pour cause, les deux destinations des Antilles françaises ont dévoilé un bilan positif pour l’année 2012.
+3% de touristes en Guadeloupe, +6% en Martinique
Tandis que la Guadeloupe a enregistré une progression de ses arrivées touristiques de 3% entre 2011 et 2012 (tous marchés confondus), la Martinique, de son côté, a dépassé les 6% de hausse l'an dernier. Les Antilles françaises s'affichaient d'ailleurs comme la première destination long-courrier des TO, en nombre de clients, l'hiver dernier, devant la République dominicaine.
Ces dernières années, les deux destinations ont multiplié les investissements : hôtels flambant neufs, aéroports et ports restaurés… Des efforts qui continuent de porter leurs fruits.
En effet, la Guadeloupe attend pour 2013 quelque 50 000 touristes de plus que la saison précédente. La Martinique comptabilise déjà une augmentation de 0,9% pour les six premiers mois de l'année en cours.
Si le marché émetteur numéro un reste la France métropolitaine pour la Martinique (78,8%) et pour la Guadeloupe (89%), elles souhaitent l’une comme l’autre davantage s’ouvrir à la Caraïbe et "développer la multidestination".
"Nous sommes clairement concurrentes"
Les deux îles l’admettent, il leur arrive de "collaborer à des projets communs pour être plus fortes" (contrat de destination, campagnes de publicité…) mais l’une de leur priorité actuelle est de se différencier l’une de l’autre.
Ce qu'a confirmé Karine Roy-Camille, présidente du CMT : "Nous lançons le chantier de la marque Martinique pour confirmer l’ADN différenciant de l’île auprès des professionnels du tourisme, des Martiniquais et des touristes".
Même discours du côté de la Guadeloupe, qui démarre une campagne de communication audiovisuelle afin d’améliorer sa notoriété. "On s’est rendu compte que les gens n’identifiaient pas, ou mal, les cinq îles de l’archipel", a confié Hilaire Brudey, le président du CTIG.
Pour que l’offre soit mieux connue des touristes potentiels, la Guadeloupe a décidé de créer un réseau national de vente composé d’experts de la destination (OT, TO, prestataires…). De son côté, la Martinique a affirmé "vouloir travailler avec tous les acteurs de la profession sur place pour développer la notoriété des produits touristiques spécifiques à l’île".
A déployer une stratégie aussi similaire, pas sûr que l’objectif de se singulariser puisse être atteint…
Gwénaëlle Fliti