
Les autorités annoncent l'ouverture des chambres d'hôtes aux touristes. Des pensions privées accueillaient déjà des clients, mais la mesure concerne cette fois les biens immobiliers de l'Etat cubain.
Après le vote le 29 mars dernier d’une loi pour faciliter les investissements étrangers, Cuba vient de prendre une nouvelle mesure pour développer son secteur touristique. L’Etat cubain vient en effet d’ouvrir l’accès aux touristes internationaux des centaines de maisons d'hôtes qui étaient jusqu'à présent réservées aux fonctionnaires en voyage de travail ou en vacances.
Connus par les Cubains comme "casas de visita", ces établissements peuvent aller de maisons particulières à de petits hôtels ou motels, souvent situés dans des zones balnéaires. Ils avaient été données en gestion aux autorités municipales par le président Raul Castro après lorsqu’il avait succédé à son frère Fidel en juillet 2006.
Cette mesure permettra d'accroître sensiblement les capacités d'accueil des touristes, cubains et étrangers, et de tirer profit d'un parc immobilier public sous-utilisé. Le prix du logement sera déterminé par les autorités locales. "Les réservations peuvent se faire pour les particuliers comme pour les entreprises à travers des bureaux de réservation provinciaux ou auprès des établissements eux-mêmes", indique la résolution publiée au Journal officiel.
Cette décision apportera à terme davantage de choix pour les TO à la carte programmant la destination. Ceux-ci devront toutefois aller préalablement découvrir voir tester ces nouveaux hébergement avant de les intégrer à leur production. Empreinte qui enregistre une forte progression depuis trois ans sur Cuba reste toutefois circonspect face à cette annonce.
"Dans le cadre d’autotours, nous vendons déjà des séjours dans des maison d’hôtes, à La Havane et Trinidad notamment, mais ce type d’hébergement est loin d’être majoritaire dans les demandes, note Nicola Ivaldi, le directeur commercial de ce TO qui a fait voyager plus de 2300 pax dans l'île communiste en 2013. Nos clients qui sont majoritairement des individuels privilégient les hôtels classiques...".
S.J. avec AFP