
Les réceptifs cubains, tous publics, vont pouvoir signer des contrats avec des travailleurs du privé.
Petit à petit, l'île des frères Castro ouvre son secteur touristique aux acteurs du privé. La nouvelle avancée concerne les contractants : désormais, les agences de tourisme cubaines, toutes publiques, vont pouvoir traiter directement avec les travailleurs privés dans les secteurs du logement, de la restauration et du transport, ont annoncé jeudi les autorités de Cuba. Une information rapportée par l'AFP.
"Les agences de voyages pourront passer contrat pour le logement de groupes touristiques dans des maisons d'hôtes dont les propriétaires ont licence pour louer leurs services en devise convertible", affirme une résolution du ministère du Tourisme publiée jeudi dans le Journal officiel cubain.
La résolution, signée par le ministre du Tourisme Alexis Trujillo Morejon, permet de la même manière aux agences de travailler avec les "paladares" (restaurants privés) et tous les systèmes de transport privés, "à voiture à cheval, voitures, taxis et autres", facturant également en peso convertible (CUC), équivalant au dollar.
De plus, les hôtels pourront désormais engager des travailleurs indépendants dans une trentaine de services, tels que la maçonnerie, la plomberie, la serrurerie, les travaux d'électricité ou de réparations d'équipements divers. De quoi donner un nouveau souffle localement à l'industrie hôtelière.
Jusqu'à présent, les agences de voyages et les hôtels ne pouvaient pas passer des contrats directement avec les "cuentapropistas" (travailleurs indépendants), dont le nombre atteint désormais plus de 436 000 – contre 5 millions de personnes employées par l'Etat.
Avec plus de 2,6 milliards de dollars en 2012, le tourisme est la deuxième source de revenus de devises de Cuba, après l'exportation de services professionnels (6 milliards), essentiellement dans le secteur de la santé. Une manne économique dont l'Etat cubain a bien compris qu'il ne peut pas se passer.