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Après le séisme au Maroc, la vie reprend, tout comme la saison touristique


Publié le : 02.10.2023 I Dernière Mise à jour : 02.10.2023
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Auteur

  • Robert Kassous

A plus de 7 % du PIB, le tourisme est un élément essentiel de l’économie du Maroc. En ce début de saison touristique, suite au terrible séisme, TourHebdo a voulu faire le point sur place, au plus près des acteurs du secteur

Après avoir vécu trois jours compliqués dans la crainte de répliques, entre le 8 et le 11 septembre, la vie a nécessairement repris son cours, notamment dans les endroits les plus touristiques comme Marrakech. Après un bilan faisant état de près de 3 000 morts et plus de 5 600 blessés, ‘résilience et solidarité’ sont les maîtres mots du peuple marocain.

 

Pour preuve, le sommet du FMI qui réunira près de 190 pays du 9 au 15 octobre est bien maintenu et remplit la ville de délégations et de touristes.

 

La solidarité s’organise depuis le premier jour entre les gens de la ville et les villages les plus reculés des montagnes de l’Atlas, loin des campagnes médiatiques, des organisations internationales et des camouflets diplomatiques pour le moins gênant dans de telles circonstances. ‘Ce sont des gens simples qui aident d’autres gens totalement démunis’, à l’instar de Saïda qui travaille au Riad Dar Aman la semaine, mais passe désormais tous ses week-ends à aider les populations dans le besoin.

 

Ils sont nombreux à rassembler des colis avec l’argent des dons locaux pour aller au plus près des victimes du tremblement de terre. Saïda quitte Marrakech pour partir en voiture ou camion dans les endroits les plus reculés afin de porter secours à ceux qui ont tout perdu. « La première semaine j’étais dans les villages au-dessus de la vallée de l’Ourika, Azgour, puis nous avons aidé le petit village d’Ameziz, puis Tlaten-Yaakoub. Avec l’argent qu’on nous donne, nous achetons de tout, car les populations manquent de tout, alimentation, vêtements, vaisselle, médicaments, etc. », explique la jeune fille, les yeux remplis d’émotion.

 

La résilience :

Il y a bien, surtout dans la Médina, quelques bâtiments très anciens qui se sont écroulés, mais c’est très loin d’être en nombre significatif, et les autorités qui ont relevé dix-huit décès dans Marrakech, assurent que les dégâts, limités, sont circonscrits dans l’ancienne médina.

Si presque aucun hôtel n’a fermé dans la région de Marrakech, un grand nombre de riads et de maisons d’hôtes sont encore à l’arrêt. Au Club Med de la Palmeraie et ses 300 chambres, Thierry Orsoni, le directeur de la communication du groupe, a expliqué aux confrères du Monde que « notre taux d’occupation a baissé de quatre points sur les quatre premières semaines à venir d’octobre, mais les deux tiers des annulations ne sont que des reports ».

 

Mais alors pourquoi les hôtels se remplissent, alors que les maisons d’hôtes subissent beaucoup d’annulations ? « Les images tournant en boucle sur les chaînes d’infos ont mis beaucoup de confusion. Les riads existent depuis des siècles et sont le plus souvent de très solides constructions. L’architecte Quentin Wilbaux, l’un des meilleurs spécialistes de l'architecture marocaine, qui a dressé l’inventaire pour le royaume des Riads de la médina, est bien placé pour connaître la qualité de construction de ces demeures d’exceptions, classées à l’UNESCO. Je pense que le souci actuel vient de la communication qui a été faite. Si les touristes qui passent par des tours opérateurs et de grandes chaînes hôtelières ont été très vite rassurés pour Marrakech, par les services de communication de ces groupes, les clients réservant dans les Riads et maison d’hôtes de la Médina sont, eux, totalement autonomes, ils choisissent leur séjour par Internet et construisent seuls leurs programmes, il faut les rassurer un par un pour expliquer que nos riads ne se sont pas effondrés, loin de là », explique Silvana, propriétaire du Riad Dar Aman, juste derrière la place Jamaa El Fna.

Comme l’a dernièrement expliqué la ministre du tourisme, Fatim-Zahra Ammor « Nous tenons à rassurer nos partenaires et les futurs touristes quant à la situation stable à Marrakech. » Regagner la confiance est désormais le leitmotiv des professionnels du tourisme, à quelques jours du congrès du FMI qui réunit près de 190 pays

 

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