Le projet d’ouvrir un site à Roybon, dans la forêt de Chambaran (Isère), est en butte depuis des années à des recours juridiques de la part d'opposants locaux. La nécessité de nouvelles études qui retardent le projet a conduit le groupe à jeter l’éponge.
Ce n’est pas la première fois, ni le seul site, où Center Parcs n’est pas jugé le bienvenu par les défenseurs locaux de l’environnement qui craignent que leur forêt soit défigurée, que des espèces puissent souffrir de la présence de touristes, ou que toute l’économie du village soit perturbée. De recours en appels, le groupe Pierre&Vacances obtient le plus souvent gain de cause, en arguant de la création d’emplois et d’un plan de protection des sites choisis.
Mais les projets s’enlisent, les actions en justice coûtent cher et l’image est écornée. Il faut parfois abandonner. C’est ce que vient de faire Gérard Brémond, le patron du groupe qui a été contraint par la limite atteinte par les autorisations et la validité des études d’impact. La bataille juridique remonte à plus de 10 ans. Il aurait fallu tout recommencer, malgré le feu vert de la cour administrative d'appel de Lyon. Trop de temps, trop d’argent perdus estime la direction du groupe.
Le développement du concept reste à l’ordre du jour puisque le domaine des Landes de Gascogne (Lot-et-Garonne) doit ouvrir ses portes au printemps 2022. En revanche le groupe n’en a pas fini avec les contestations qui touchent son projet d’extension du domaine de Bois-Francs dans l’Eure), le projet de Poligny dans le Jura et le projet du Rousset en Saône-et-Loire. « On dialogue et on fera des propositions à l’automne sur les améliorations apportée au projet », assène Gérard Brémond.