Conséquence des attentats jihadistes du dimanche de Pâques, qui ont fait près de 360 morts, le projet d’exemption de visa pour 39 pays, dont la France, qui devait entrer en vigueur à partir du 1er mai est suspendu.
À l'heure actuelle, tous les étrangers - à l'exception de ceux de Singapour, des Maldives et des Seychelles - doivent obtenir un visa préalable dans une ambassade sri-lankaise ou en ligne avant de se rendre dans le pays. "Bien que l'organisation soit prête pour émettre des visas à l'arrivée pour les ressortissants de 39 pays, nous avons décidé pour l'instant de le suspendre en raison de la situation sécuritaire actuelle", a déclaré le ministre du Tourisme John Amaratunga dans un communiqué.
Les pays qui devaient bénéficier de cette exemption étaient principalement des nations européennes, les États-Unis, la Thaïlande et la Malaisie. La Chine, l'Inde ou les pays du Moyen-Orient ne figuraient pas sur la liste.
Des attaques-suicides revendiquées par le groupe jihadiste État islamique (EI) ont fait dimanche 359 morts et autour de 500 blessés, selon le dernier bilan officiel en date, attentats parmi les plus meurtriers au monde depuis ceux du 11 septembre 2001 aux États-Unis. Les autorités attribuent la responsabilité des attaques à un groupe extrémiste local, le National Thowheeth Jama'ath (NTJ), et n'ont pas encore confirmé officiellement l'implication de l'EI. "Les enquêtes ont révélé des liens étrangers avec les attaques et nous ne voulons pas que cette (exemption de visa) soit utilisée à mauvais escient", a ajouté le ministre du Tourisme.
Le Sri Lanka a accueilli un nombre record de 2,33 millions de touristes l'année dernière, faisant du secteur l'une des plus importantes sources de devises pour le pays de 21 millions d'habitants. L'Inde est le premier pourvoyeur de touristes au Sri Lanka, suivie de la Grande-Bretagne et la Chine.
Les attentats du dimanche de Pâques, qui ont frappé des hôtels de luxe et des églises chrétiennes, pourraient dissuader de nombreux voyageurs de se rendre dans l'île et impacter durement le secteur touristique.