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Colloque : Y a t-il trop de touristes à Paris ?

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Destinations | publié le : 25.06.2019 | Dernière Mise à jour : 25.06.2019

Jean-François Martins

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Auteur

  • Bruno Courtin

Derrière ce titre un peu provocateur, un colloque a réuni quelques dizaines de professionnels autour de Jean-François Martins, adjoint à la Maire de Paris pour le Tourisme.

« Trop de touristes ? Non bien-sûr et nous pouvons encore en accueillir davantage », lance Jean-François Martins en introduction de cet après-midi d’échanges. « Mais il y a des points de frottements qui doivent être traités pour ne pas se retrouver dans la situation de destinations où la tension est palpable comme Barcelone, Venise ou Dubrovnik ».

L’adjoint à la Maire de Paris en charge du Tourisme, des Sports et des JO de 2024 rappelle les enjeux économiques, écologiques et « sociologiques » du Tourisme dans la capitale : une contribution de 12% à l’économie de la ville mais qui doit se faire dans le respect de la « planète » et avec une « acceptation » forte de la population.

Pour réussir la quadrature du cercle, l’élu parisien énonce trois grands sujets de préoccupation : l’impact d’Airbnb et consorts sur le parc locatif, la mutation dangereuse du paysage commercial au détriment des petits commerces de proximité et la saturation des espaces publics avec « les groupes » en ligne de mire.

Une population plutôt favorable

Les débats ont eu le mérite de dresser un constat plutôt rassurant de l’acceptation du tourisme domestique et international par les Parisiens, en insistant sur une situation assez privilégiée de Paris par rapport à d’autres capitales ou métropoles touristiques en raison de sa topographie et de son histoire récente. Ils sont aussi une indication assez claire de la stratégie de la Mairie de Paris, notamment vis-à-vis des groupes, pour les rendre moins « visibles » et moins « nuisibles ». Aux professionnels de s’adapter à ces nouvelles contraintes ou de se retirer.

La première bonne nouvelle est déjà que les ¾ des Parisiens considèrent le Tourisme comme une bonne chose, ils sont même à 86% fiers de vivre dans une destination si populaire internationalement et à 90% prêts à aider des touristes en difficulté plutôt qu’à vouloir les renvoyer chez eux. Mais derrière cet « arbre » d’un consensus très positif, on trouve une forêt de plaintes individuelles sur les tracas des locataires Airbnb, sur l’envahissement des trottoirs, sur les difficultés de vivre dans des quartiers surfréquentés, sur la disparition des cafés et petits commerces au profit de magasins de souvenir. S’il n’y a pas d’opposition frontale, il y a une préoccupation pour la qualité de vie au quotidien.

Une ville bien préparée

La seconde bonne nouvelle est que Paris est « géographiquement » déjà préparé à cet afflux de visiteurs. Grâce à Napoléon III, au baron Haussmann, à Adolphe Alphand, le jardinier de Paris qui a aménagé les grandes percées comme des « promenades avec son mobilier de jardin », la majorité des sites touristiques fréquentés sont sur des espaces ouverts, déjà destinés à la visite. Les projets récents, comme l’aménagement des berges, et futurs, comme la grande esplanade de 54 hectares autour de la Tour Eiffel, vont entretenir cette situation qui limite les engorgements. Paris compte 2 800 hectares d’espaces publics, dont 1 200 réservés à la circulation piétonnière et 2 000 hectares supplémentaires d’espaces verts.

Des frictions réelles

Cela ne masque pas pour autant les frictions qui se concentrent sur un certain nombre de points noirs : fréquentation des grands musées et sites, cohabitation « airbnbienne », circulation et stationnement des autocars….

La Ville est assez claire, ce sera plutôt le bâton que la carotte avec une explication de gravure préalable. Sans entrer dans le détail, la Ville de Paris est partie en guerre contre le non respect des règles imposées à la location saisonnière, à bon entendeur, salut ! Elle veut inciter les professionnels à changer leurs habitudes pour que les groupes diminuent et utilisent au mieux les options de mobilité « écologique ».

Jean-François Martins a conscience qu’il faut décrypter la chaîne des prestations de service pour remonter jusqu’au donneur d’ordre qui peut seul faire évoluer les choses, et que cela prendra un peu de temps et de pédagogie.

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