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Aérien

L’éco-taxe sur les avions ? Pour les décideurs du tourisme, c’est non !


Publié le : 10.07.2019 I Dernière Mise à jour : 10.07.2019
Office employees having argument during business meeting
La ministre des Transports Élisabeth Borne a annoncé hier la mise en place d’une éco-taxe sur le transport aérien. Une décision qui fait voir rouge les patrons du secteur. I Crédit photo Adobe Stock

Auteur

  • Manon Gayet

La ministre des Transports Élisabeth Borne a annoncé hier la mise en place d’une éco-taxe sur le transport aérien. Une décision qui fait voir rouge les patrons du secteur.

L'annonce a été faite hier après-midi, à la surprise générale. Une éco-contribution (de 1,5 à 18€ selon les vols) va être mise en place à partir de 2020 sur les billets d’avion pour tous les vols au départ de la France. Sont exemptés ceux vers la Corse et l’Outre-Mer, ainsi que les vols en correspondance, précise la ministre des Transports Élisabeth Borne.

Cette décision a suscité la colère des patrons de tour-opérateurs et de transporteurs aériens. La direction d’Air France a été la première à réagir, affirmant dans un communiqué « déplore[r] fortement l’annonce d’un projet d’éco-contribution ». « Cette nouvelle taxe pénaliserait fortement la compétitivité d’Air France, alors que la compagnie a besoin de renforcer ses capacités d’investissement pour accélérer la réduction de son empreinte environnementale, notamment dans le cadre du renouvellement de sa flotte », assure-t-elle.

« Cette taxe représenterait un surcoût de plus de 60 millions d’euros par an pour le groupe Air France. » Le groupe français, exploitant de la filiale HOP chargée des vols domestiques et déjà en difficultés financières, rappelle que « 50% de l’activité est réalisée au départ de l’Hexagone ».

Une mesure « inefficace, populiste, non globale »

Laurent Magnin, le PDG de XL Airways s’est voulu beaucoup plus vindicatif au micro de nos confrères de RMC ce matin : « Le public ne paiera jamais cette taxe, ce sont les compagnies. Mais nous, on est en compétition totale avec le monde entier, prêt à gratter quelques euros pour nous piquer des clients. » Un message qui fait écho à la réaction d’Alain Battisti, président de la Fédération nationale de l’aviation marchande (Fnam) : « C’est un très mauvais coup porté aux compagnies aériennes françaises dont il faudra assumer collectivement les conséquences. »

Du côté des voyagistes, le PDG de Voyageurs du Monde Jean-François Rial s’est fendu de plusieurs tweets hier après-midi pour dénoncer une taxe « inefficace, populiste, non globale ». Il soutient notamment que cette éco-contribution « n’absorbe aucune émission de CO2 car elle n’est pas fléchée vers un fonds plantant des arbres. » Un discours partagé par les Entreprises du Voyage : « Cette éco-contribution n’est fléchée ni vers le soutien à la transition énergétique du transport aérien ni vers des projets d’absorption du CO2 généré par l’avion. »

Cette mesure est d’autant plus mal vécue par les secteurs du tourisme et du transport aérien que la ministre des Transports n’était pas favorable à une nouvelle taxe, notamment depuis les Assises du transport aérien. Sans compter la tribune signée par les patrons du tourisme en mai dernier, actant leur mobilisation « pour protéger l’environnement ». Insuffisant pour le gouvernement.

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