Le projet d'augmentation de cette taxe a été décalé à 2015, et les professionnels prennent acte sans triomphalisme.
Actualisé à 18h24
L'Assemblée nationale a accepté de justesse dans la nuit de mardi à mercredi, par 33 voix contre 28, de renoncer à relever le plafond de la taxe de séjour à 8 euros, contre 1,50 euro actuellement, voté en première lecture : toute réforme est désormais reportée à 2015. La taxe dite "taxe Huchon", dédiée à l'Ile-de-France a elle aussi été abandonnée cet après-midi à l'Assemblée nationale.
Pour les professionnels qui se battaient contre cette nouvelle taxe, c'est un soulagement. Mais le groupement formé face à cette réforme, constituté notamment de l'Umih, du Snav, de la CGPME, mais aussi d'hôteliers comme Best Western, Logis, SEH ou Relais & Châteaux, reste prudent.
Dans un communiqué commun envoyé aujourd'hui, les associations de professionnels "se félicitent de voir que, sous leur impulsion, parlementaires et membres du gouvernement ont entendu raison". Adoptée par l'Assemblée nationale le 25 juin dernier, la hausse de 500% de la taxe de séjour payée par les clients des hôtels avait provoqué une levée de boucliers assez généralisée : même le ministre des Affaires Etrangères Laurent Fabius avait pris la parole pour demander l'abandon de cette mesure, dans une prise de position inédite contre les députés.
Toutefois, l'heure n'est pas au triomphalisme. "Nous restons extrêmements vigilants quant à la suite de la discussion parlementaire", précisent les professionnels dans leur communiqué. Car le débat est seulement reporté à plus tard. Le temps, peut-être, de mener cette fois une concertation en bonne et dûe forme avec les professionels. "Pour les prochains rendez-vous, les professionnels du tourisme espèrent vivement que la notion de concertation aura la même signification pour tous", écrivent les organisations concernées.
C.R.