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TUI France : une offre sérieuse de reprise pour 42 agences intégrées sur 65 


Publié le : 20.10.2020 I Dernière Mise à jour : 20.10.2020
Le plan de sauvegarde de l'emploi de TUI France prévoit la suppression de 583 postes et la fermeture des 65 agences intégrées.  I Crédit photo ©Adobe Stock

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  • Brice Lahaye et Marie Poirier

À l’occasion d’un CSE extraordinaire, la direction de TUI France a présenté mardi un point d’avancement sur la reprise des 65 agences intégrées vouées à être fermées par le TO. 

C’est un rendez-vous qui était très attendu des salariés. Ce mardi 20 octobre se tenait un CSE extraordinaire qui devait permettre à la direction de détailler plus précisément son plan de sauvegarde de l’emploi, prévoyant la suppression de 583 postes et la fermeture des 65 agences intégrées.

L’occasion surtout pour les employés des agences concernées d’en savoir plus sur les possibles repreneurs et le nombre de postes sauvegardés par ces rachats. Ces derniers avaient jusqu’au 18 septembre dernier pour déposer des offres fermes, date à laquelle la direction du tour-opérateur devait commencer à les analyser et les négocier. 

Deux offres groupées 

La direction de TUI France a reçu une offre sérieuse de reprise pour 42 agences sur 65. La majorité des offres émanent des mandataires et employés actuels. Les partenaires majeurs et de longue date du tour-opérateur, le groupe Sainte Claire depuis 2012, et Palomino depuis 2002, ont effectué deux offres groupées, qui représentent respectivement 16 et 14 agences sur les 42. Le reste des offres est réparti entre des salariés (7 offres) et des actuels gérants mandataires (5 offres).

La direction précise que ces agences adopteront le modèle des mandataires, garderont l’enseigne TUI et vendront majoritairement des produits du TO. « C’est une très bonne nouvelle pour TUI France car le modèle des agences mandataires de TUI France est particulièrement performant et dynamique », se félicite la direction. 

Des négociations pour les salariés 

Interrogé par l’AFP, le PDG de TUI France a ajouté que des négociations étaient encore en cours en ce qui concerne les employés de ces agences, « car il faut trouver un point d'équilibre entre les salariés qui veulent rester et ceux qui veulent en profiter pour partir », en intégrant dans le processus les personnes des 23 agences non reprises et procéder à d'éventuels transferts. « Tous les repreneurs ont manifesté leur volonté de reprendre entre un et trois employés, mais pas forcément l'intégralité », a-t-il ajouté. Les 65 agences comptent un total de 266 employés, avec en moyenne quatre personnes par structure.

Aucun détail n’a pour le moment été apporté sur ces 42 agences concernées, mais les petites agences situées en province ont davantage trouvé preneurs. « Dans Paris intramuros, où les loyers sont très chers, seule une agence sur sept fait l'objet d'une offre », a fait savoir à l'agence de presse Hans van de Velde.

De quoi toujours inquiéter les élus syndicaux. « Malgré les reprises d’agences, l’incertitude se trouve du côté des salariés en raison des critères d’ordre applicables et des bassins d’emplois, sachant que les réseaux qui vont reprendre les agences ont pour objectif de ne reprendre que deux salariés par agence. Sachant aussi que l’évolution de l’emploi dans le tourisme est actuellement très défavorable et compliquée », ont réagi auprès de Tour Hebdo les élus CFE-CGC. 

Même inquiétude du côté du Comité Social et Économique de l'entreprise. « Tout ça, ces annonces très importantes qui touchent quand même près de 300 vendeurs, est fait seulement trois jours avant le rendu de l’avis du CSE. Comment voulez-vous rendre un avis sérieux avec aussi peu de temps ? (…) Et toutes ces reprises d'agences sont soumises à la signature d’un accord collectif. Cet accord permet plus de flexibilité pour TUI France, et pour le salarié évidemment. Mais nous faisons un sondage auprès des vendeurs pour savoir ce qu’ils veulent avant tout», a commenté Lazare Razkallah, secrétaire du CSE.  

Ces annonces ne le contentent donc pas. « On attend encore plusieurs choses, notamment une amélioration du congé de reclassement, avec une durée beaucoup plus longue, et on veut aussi que l’argent de la vente de ces agences servent au financement du plan social », précise son secrétaire.  
 

Un choix stratégique 

Interrogé en septembre dernier sur le plan social, le patron du voyagiste avait indiqué assumer ce choix, précisant que la suppression de ces points de vente physiques faisait partie de sa nouvelle stratégie. « Nos agences sont chères, trop chères pour nous. On ne peut plus payer ça. Les conséquences sont bien sûr énormes pour l'emploi et je regrette vivement cette situation difficile, mais nous n'avions pas le choix. Je suis conscient que de nombreuses personnes vont perdre leur emploi, mais je préfère continuer avec une société plus petite, plus agile, avec encore 315 employés », admettait-il. 

En colère face à cette énième restructuration, des salariés de TUI France s’étaient rassemblés quelques jours plus tard pour manifester devant les bureaux de la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Direccte) de Nanterre. Un organisme dont ils dénonçaient les accointances avec la direction. Une action avant d’autres, avaient alors promis les manifestants. Ces annonces de reprise suffiront-elles à apaiser la situation ? 

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