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Transport

aérien - "La taxe Chirac est un impôt bobo et moralisateur qu'il faut supprimer!" par F. Dariot (BDV)


Publié le : 07.05.2015 I Dernière Mise à jour : 07.05.2015
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I Crédit photo Fabrice Dariot, le Pdg de Bourse des Vols-Bourse des Voyages (BDV), explique pourquoi il est favorable à la suppression de la taxe Chirac. ©J-P. Glatigny

Le patron de l'agence en ligne Bourse des Vols plaide pour supprimer "ce symbole épouvantable de la compilation française d'impôts saugrenus".

Le débat est vif entre partisans de la taxe Chirac, dont Jean-François Rial (Voyageurs du Monde) est l'un des plus ardents défenseurs, et ses détracteurs.

Parmi ces derniers, Fabrice Dariot, le président-fondateur de l'agence en ligne Bourse des Vols, profite de la récente demande de moratoire d'Air France sur la taxe de solidarité sur les billets d'avion, pour aller un cran plus loin que la compagnie aérienne en réclamant sa suppression pure et simple.

Pour argumenter son propos, il avance plusieurs motifs, même s'il affiche d'emblée qu'il ne s'agit que de "[son] angle de vue".

Un impôt politique sans fondement économique

"Depuis le début [en 2006, ndlr], il s'agit d'un impôt de bobo, un machin français déprimant sans aucune logique économique, que l'on voudrait imposer au monde entier, alors que personne n'est d'accord pour le mettre en place. Il est inadmissible que le pouvoir d'achat rendu aux consommateurs par la baisse des prix de l'aérien soit absorbé par un impôt moral dont la taxe Chirac est l'archétype.

Ce n'est que l'instrument politique d'un Jacques Chirac en fin de course, qui n'a rien fait de son mandat, et a voulu laisser une trace comme d'autres ont laissé un monument ou un code civil. Quand à certains défenseurs de la taxe, c'est facile de se prétendre humaniste et de se draper dans la morale quand on n'est pas le payeur !

En tant que chef d'entreprise français, je pense qu'il y a urgence à supprimer l'ensemble des handicaps qui freinent le pays, au niveau social, réglementaire, économique et fiscal. Sinon, l'ensemble des richesses vont finir par s'étioler, et le poids des déficits ne sera plus maîtrisable. Les impôts politiques comptent parmi les choses que l'on peut supprimer pour se redonner du souffle."

Une assiette fiscale trop réduite

"Si l'objectif est de faire financer les pays du sud par les pays du nord, pourquoi choisir de l'appliquer sur les billets d'avion ? Pourquoi cette filière plutôt que d'autres filières industrielles plus porteuses, ou les transactions financières, dont l'assiette est bien supérieure ?

Le transport aérien n'offre pas une assiette fiscale suffisante, d'autant que les Etats-Unis, la Chine et l'Inde, qui représenteront bientôt 80% du trafic mondial, ne veulent pas en entendre parler."

Un symbole épouvantable à l'international

"La taxe Chirac envoie à l'international un signal épouvantable d'une France qui produit des mesures fiscales abracadabrantesques, et qui compile les impôts les plus saugrenus dont aucun pays ne veut en Europe et à l'international.

Retirer l'une des multiples taxes qui pèsent sur le transport aérien serait un signe fort, alors que la situation économique est encore plus dégradée que du temps de Jacques Chirac.

Je ne suis pas toujours d'accord avec les méthodes commerciales d'Air France, et ils ne sont pas forcément les plus légitimes pour dénoncer la taxe Chirac car ils ont bénéficié eux-mêmes d'avantages publics, mais dans ce cas précis j'estime qu'ils ont raison ; je suis pour le fait d'envoyer un message qui irait à rebours de l'hyperfiscalisation française."

Le manque de légitimité auprès du grand public

"La taxe Chirac ne présente aucune logique autre que la culpabilité des pays du nord vis-à-vis du sud.  Comment faire comprendre aux clients que l'on taxe un Paris-Toulouse pour financer une aide dans les pays pauvres ? L'assiette n'est pas bonne, car il n'y a pas de cause à effet.

Il serait plus logique de taxer directement le kérosène, qui est la seule énergie fossile non taxée. Il y a parfois de bonnes idées qui tournent mal, comme la taxe carbone, qui entrait dans la logique "pollueur-payeur", mais que l'Europe n'a pas pu imposer au reste du monde. Et il y a aussi de mauvaises idées qui tournent mal, comme la taxe Chirac…"

Propos recueillis par V. Dennemont

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