La ministre du Tourisme tunisienne et le Seto ont dressé les contours d'un plan de relance de la destination. Les premières actions conjointes devraient intervenir en mai prochain.
En marge de la visite du président tunisien, Beji Caid Essebsi, reçu en grandes pompes hier par François Hollande, les professionnels du tourisme tunisien, emmenés par leur ministre de tutelle, Selma Elloumi Rekik, ont rencontré aujourd'hui certains de leurs homologues français.
René-Marc Chikli et Jürgen Bachmann, respectivement président et secrétaire général du Seto, ont représenté le syndicat de tour-opérateurs et discuté de la façon de relancer les réservations.
"Après l'attentat du Bardo, contrairement à ce que l'on observe dans pareille situation, il n'y a pas eu de vague d'annulations. Mais les prises de réservations sont affectées, reconnaît René-Marc Chikli, qui se refuse à chiffrer l'ampleur du recul par rapport à l'an dernier. "La Tunisie a fait ce qu'il fallait en mettant en place un plan de sécurisation. La guerre au terrorisme a été déclarée. Notre objectif, c'est désormais juillet et août", souligne le président du Seto.
"Tout est rattrapable"
Il s'agit désormais de sceller des partenariats qui devraient se traduire par des opérations de marketing et de relations publiques à partir du mois prochain, entre les tour-opérateurs français, leurs partenaires tunisiens (compagnies aériennes, hôteliers, réceptifs) et les autorités touristiques tunisiennes.
Interrogé sur la nature des accords en matière d'engagements négociés entre professionnels, René-Marc Chikli ne souhaite pas entrer dans le détail de ce qu'il considère relever des clauses commerciales confidentielles. "Comme dans le passé, de mai à juillet, c'est la Tunisie qui s'avérera la destination estivale la plus attractive, et déclenchera les ventes." Quitte à ce qu'elles interviennent en dernière minute, et à des tarifs très bas.
De son côté, Leila Tekaia, la directrice de l'office de tourisme tunisien à Paris, qui a suivi la délégation tunisienne dans ses rencontres aujourd'hui, se veut optimiste : "Rien n'est perdu, tout est rattrapable. Nous devons identifier ensemble les leviers de relance et les actionner le plus rapidement possible", a-t-elle confié à Tour Hebdo, soulignant que le tourisme tunisien entend profiter de l'élan de solidarité qui s'est élevé après les attendats de Tunis.
V.D.