Le TO du groupe Thomas Cook France déploie une stratégie digitale et omnicanal tout en développant sa présence auprès des réseaux tiers et ses enseignes Jet tours.
Pour accompagner la relance en terme de produits de Jet tours, le groupe s'attèle en parallèle à la distribution en lui insufflant une dimension digitale et omnicanal.
Lire : Malgré le coup d'arrêt après les attentats, Jet tours espère un sursaut des ventes pour l'été
"Il faut augmenter la pénétration du Web, en BtoC, mais également en BtoB", explique ainsi Nicolas Delord, Pdg de Thomas Cook France. Le site professionnel promet de devenir plus performant, en offrant aux vendeurs une meilleure ergonomie et davantage de fonctionnalités.
Un extranet Jet tours Connect est ainsi en phase pilote jusqu'en avril avant un plus large déploiement à toutes les agences distribuant les produits du TO. "Ce portail nous permettra notamment de mettre en avant les priorités de la marque", explique Pauline Rouri, la directrice marketing.
Toujours pour les agences, comme annoncé précédemment, Jet tours étend l'offre de dynamic packaging. Une version 2 de l'outil Jet tours+ a donc été mise en ligne, qui, outre l'affichage du prix le moins cher, permet désormais aux vendeurs de disposer d'alternatives de compagnies aériennes, de classes de voyage et d'horaires.
Un nouveau contrat de franchise Jet tours d'ici fin avril
Jet tours est en effet en phase de reconquête commerciale, notamment auprès des réseaux externes. "Le réseau intégré et les franchisés pèsent encore 50% du chiffre d'affaires de Jet tours mais cette proportion baisse avec la montée en puissance des ventes dans les réseaux tiers", assure le Pdg. Une politique qui suppose un accompagnement commercial renforcé chez ces distributeurs.
Reste encore à convaincre le réseau Selectour Afat, avec lequel les accords ont été rompus il y a quelques années lors de la phase de repli de Jet tours sur les agences intégrées et franchisées Thomas Cook ainsi que sur les enseignes Jet tours.
Justement, ces dernières, au nombre de 90, sont appelées à grossir, avec un objectif d'une dizaine de boutiques par an. "Ces ouvertures seront réalisées en fonction des opportunités, de nos intérêts et de ceux de nos partenaires", confie Nicolas Delord. Pour cela, un nouveau contrat, différent de celui des franchises Thomas Cook, sera présenté d'ici fin avril.
Un écosystème digital en mutation
Côté BtoC, l'objectif est de lancer mi-février un nouveau site Web qui proposera aux internautes une immersion visuelle dans l'univers du TO et sera doté d'un nouvel espace inspirationnel baptisé "Nos idées voyages".
En parallèle d'une interface graphique modernisée, toutes les fiches produits ont été retravaillées. Enfin, un bloc de contacts renverra sur le call center et les agences. "Les apports vont dans les deux sens, le site BtoB influence le BtoC pour les nouvelles fonctionnalités et le site BtoC améliore le site pro en matière d'ergonomie", explique Jean-Emmanuel Chometon, le directeur de la production Jet tours.
Il est à noter que le groupe vient déjà de mettre en ligne une nouvelle version optimisée de Thomascook.fr, sa marque distributeur. Ce nouveau site se veut lui aussi plus immersif, et plus clair avec un découpage par types de produits de l'offre : séjours, clubs, circuits, hôtels et week-ends.
Jet tours ambitionne enfin d'être présent à terme sur tous les supports mobiles, smartphones et tablettes. "Cela représente un gros investissement mais Jet tours doit offrir un produit au meilleur niveau sur ses supports", ajoute Nicolas Delord. De quoi accroître les ventes directes sur le site Jettours.com, qui représentent aujourd'hui entre 5% et 10% selon les lignes de produits.
Stéphane Jaladis