A l'occasion du congrès du réseau, sa présidente, Dominique Beljanski, a fait le point sur le dossier de la garantie financière et précisé les chiffres sur la conjoncture.
Le débat sur le doublement de la garantie financière s'est naturellement invité au congrès de Selectour Afat, qui se tient jusqu'à dimanche à Split.
L'un des ateliers réservés uniquement aux adhérents ce matin a été consacré à la sérénité financière et a été en partie animé par Raoul Nabet, président de l'APST. Selon lui, près de 150 adhérents du réseau y ont participé en trois sessions. "J'ai pu rassurer les agences car nous ne réajusterons pas leurs contre-garanties à la hausse en 2015, a-t-il déclaré. Les années suivantes, nous déciderons en fonction d'éléments exceptionnels qui peuvent toucher certains adhérents, comme les fonds propres en négatif par exemple."
De son côté, Dominique Beljanski, présidente du réseau, a ajouté : "Nous souhaitons que nos adhérents aient une information complète sur la garantie financière, c'est pourquoi nous avons invité Raoul Nabet. Mais nous ne délivrons aucun mot d'ordre pour changer de garant. Certes, il y a d'autres offres sur le marché mais c'est à chaque adhérent de faire la démarche. Ce n'est pas notre rôle de décider pour eux, nous ne voulons pas faire de l'ingérence. Nous pouvons juste les aider à faire le calcul de leur garantie".
Jean-Pierre Mas, administrateur du réseau et président du Snav, a tenu également à préciser la position du syndicat : "Nous n'avons pas les mêmes intérêts que l'APST, nous ne sommes pas sa succursale. Notre objectif, avec le Seto, est de faire valider par Bercy la modulation du taux de garantie suivant l'activité de l'entreprise. En outre, nous signalons une disparité de traitement avec les associations de tourisme, dont le taux n'a pas bougé, et avec les agrégateurs hôteliers, qui ne sont pas soumis à la garantie. Bercy est très ouvert à la discussion et ne veut pas gérer un conflit supplémentaire tout en protégeant les consommateurs. Notre prochain rendez-vous est fixé au vendredi 12 décembre".
L'activité tourisme repart à la hausse
Concernant la vie du réseau, Dominique Beljanski a annoncé une hausse du volume d'affaires de 3,7% pour l'activité tourisme à fin octobre (+1% avec les TO, +14% avec les croisiéristes, +13% avec les centrales hôtelières, +42% avec les réceptifs étrangers). Côté transports, le réseau affiche une progression de 2,2% en volume d'affaires et de 3,8% en nombre de billets émis. Le réseau réalise cette année un volume global de 2,5 milliards d'euros, dont 60% avec l'activité affaires.
"Cette croissance est en partie générée par nos 28 nouvelles adhésions, dont beaucoup d'anciens affiliés de Thomas Cook, pour lesquels le contrat arrivait à échéance", a commenté Dominique Beljanski. Le périmètre du réseau est stable, à environ 1 200 points de vente et 550 entreprises, en tenant compte des fermetures et défaillances d'agences, qui ont généré "un coût en baisse de 25% par rapport à 2013", selon Jean-Noël Lefeuvre, directeur général adjoint.
Concernant le poids de plus en plus important du groupe Marietton dans le réseau, Dominique Beljanski a ajouté : "Je suis ravie que le groupe fasse des acquisitions d'entreprises dans le réseau. Cela évite qu'elles partent à la concurrence et cela contribue à la richesse de toutes nos agences. Si Marietton continue des acquisitions hors réseau, cela nous apporte aussi du volume supplémentaire".
Quant à la menace d'une sortie de Marietton de Selectour Afat, elle n'y croit pas : "Je pense qu'il est satisfait des services de la coopérative. Nous avons des outils qu'il n'a pas, comme la centrale de règlements des fournisseurs".
Catalina Cueto, à Split