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Pierre & Vacances va chercher sa croissance à l’international


Publié le : 04.12.2014 I Dernière Mise à jour : 04.12.2014
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Gérard Brémond, Pdg du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, entouré de Patricia Damerval, Dg adjointe, et Martine Balouka-Valette, Dg tourisme, le 3 décembre à Paris. ©F.Brunel I Crédit photo

Face à un marché français en recul, le groupe mise de plus en plus sur la clientèle étrangère, qui, elle, progresse.

"Dans cette conjoncture tendue, nos résultats 2014 sont encourageants", a déclaré hier Gérard Brémond, Pdg du groupe Pierre & Vacances-Center Parcs, en préambule à la présentation des résultats annuels 2013-2014 du groupe face à la presse.

Ainsi, le groupe affiche un chiffre d'affaires de 1,41 milliard d’euros, soit une croissance de 8,8% par rapport à l’exercice précédent, et un résultat opérationnel courant de 12,2 millions d'euros. Même s’il n’a toujours pas réussi à revenir à l’équilibre, il a réussi à réduire sa perte de 43% par rapport à l'année dernière, s’élevant désormais à 26,9 millions d’euros.

Patricia Damerval, directrice général adjointe du groupe, a souligné la montée en puissance de la clientèle étrangère qui permet de "suppléer le recul de la clientèle française". Les étrangers comptent désormais pour 55% du chiffre d’affaires du groupe (Pierre & Vacances, Adagio, Center Parcs, Maeva, Sunparks), contre 53% l’an dernier. Sur la marque Pierre & Vacances, la clientèle étrangère est passée en un an de 38,5% à 40,5% du CA.

Cap vers l’Europe et au-delà

Le groupe a donc l’intention d’encourager cette tendance en faisant de la diversification des clientèles une priorité, avec un soin tout particulier à ne pas mettre tous ses œufs dans le même panier. "Nous ne devons pas être dépendant d’un marché car la situation est très fluctuante : les Espagnols ont reculé, aujourd’hui ils reviennent ; les Russes, qui progressaient, baissent désormais", explique Gérard Brémond.

Pour attirer les étrangers, le groupe mise sur deux axes principaux. D’abord, la collaboration avec les agences en ligne telles que Booking, qualifiée par Martine Balouka-Vallette, directrice générale tourisme, de "véritables partenaires". Les OTA permettent aujourd’hui de réaliser 17,2% du chiffre d'affaires, contre 15,5% l'an dernier. Et la Dg tourisme compte bien sur la puissance du groupe en termes de capacités pour réussir à faire baisser la commission.

Deuxième axe sur lequel mise le groupe, c’est la multiplication des ouvertures à l’étranger pour accueillir une clientèle domestique. C’est dans cette logique qu’ouvriront notamment de nouveaux Center Parcs en Allemagne, en Belgique et aux Pays-Bas, ainsi que des appart-hôtels Adagio au Qatar, au Brésil et en Russie.

Accélération opérationnelle

Celle qui a été promue directrice générale tourisme suite au départ précipité de la directrice générale, Françoise Gri, fin octobre, n’aura pas que le chantier de l’international à mener. Elle doit également s’atteler à retravailler l’offre de courts séjours, qui ont progressé de 36% entre 2013 et 2014 dans les résidences Pierre & Vacances. Une évolution qui nécessite notamment de renégocier les protocoles de ménage et de repenser les offres tarifaires.

A LIRE : La bourse voit d'un mauvais œil le départ de Françoise Gri

Parmi ses autres missions, celles de poursuivre le développement de l’offre Premium, la mise en place d’offres packagées (hébergement et remontées mécaniques par exemple) pour générer des revenus additionnels, ou encore le développement de Planet Pierre & Vacances, une appli destinée à accompagner les clients pendant leur séjour.

Gérard Brémond croit en l’expérience terrain de Martine Balouka-Vallette (dans la société depuis douze ans, notamment à la tête d’Adagio) pour "l’accélération opérationnelle" dont a besoin Pierre & Vacances-Center Parcs après le travail réalisé par Françoise Gri "sur l'organisation du groupe et sa montée en puissance dans le digital". En revanche, il n’a pas voulu en dire davantage concernant sa propre succession. Agé de 77 ans, le Pdg s’est contenté de dire que la question était réglée mais restait confidentielle.

Dernier sujet abordé lors de cette présentation des résultats, l’épineux dossier de la création d'un Center Parcs à Roybon, en Isère, qui soulève la colère de militants écologistes. Sans vouloir entrer dans la polémique, le Pdg a déclaré être "confiant, calme et déterminé". Il assure que le projet se fera. Reste à savoir si la date d’ouverture prévue en 2017 pourra être respectée.

A LIRE : En Isère, le projet de Center Parcs est qualifié de "préhistorique"

Florence Brunel

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