
En moyen-courrier, le programme d’hiver "rationalisé" touche Roissy-CDG, Orly et les bases de province.
Alors que le prochain programme long-courrier d’hiver d’Air France est à la hausse faute de rentabilité, l’activité moyen-courrier affiche une baisse de 4% en termes de siège-kilomètre offert (SKO) au nom de la "rationalisation". C’est le remède trouvé pour traiter une division qui génère 700 millions d’euros de pertes en 2012 pour la compagnie.
Trois entités sont touchées principalement : Roissy-CDG, Orly et les bases de province. Au départ de Roissy-CDG, intervient la suspension d’une fréquence sur Bordeaux, Nice, Düsseldorf, Francfort, Stuttgart, Bologne, Florence, Gênes, Venise, Vérone, Copenhague et Varsovie. En termes de flotte, ce sont quatre avions de moins en service, rendus à leurs loueurs ou revendus.
On note qu’il n’y a pas de fermeture de ligne mais réduction du nombre de dessertes sur ces douze destinations. Quand il faut arbitrer et, par exemple, réduire de quatre à trois fréquences, c’est celle dont l’horaire alimente le moins le hub long-courrier qui est sacrifiée.
Lignes supprimées au départ de Toulouse, Marseille et Nice
A Orly aussi, on réduit les fréquences mais sur les lignes concurrentielles avec le TGV et vers des escales où les sureffectifs sont les plus flagrants. Sur Montpellier, Air France suspend une fréquence quotidienne et sur Marseille, deux fréquences. Notons que les slots correspondants à Orly, denrée rare qui risque d’être redistribuée aux low cost, sont préservés par un transfert à la filiale Transavia qui peut ainsi opérer de nouvelles dessertes.
Des lignes sont supprimées au départ de Toulouse, Marseille et Nice. Ce sont Toulouse-Tunis, Istanbul, Naples et Prague ; Nice-Tunis, Athènes et Venise ; Marseille-Casablanca, Prague et Berlin.
Une remontée en puissance des bases lors la saison été 2014 semble peu probable, selon le programme actuellement en préparation.
T.V.