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Strass et paillettes brillent dans les cabarets de province

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Loisirs | publié le : 14.12.2018 | Dernière Mise à jour : 14.12.2018

L'Ange Bleu près de Bordeaux

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Auteur

  • Alexandra Lesieur

"C'est vraiment génial! On connaît les Folies Bergère et le Crazy Horse. C'est à la hauteur des spectacles de Paris!", sourit Catherine, en sortant du cabaret l'Ange bleu dans la campagne 
girondine.

Du traditionnel French cancan au strip-tease masculin, mêlant théâtre, chansons, cirque, effets spéciaux ou encore magie, ce nouveau spectacle intitulé "Odyssée" attire chaque fin de semaine plusieurs milliers de spectateurs à Gauriaguet, village situé "au milieu de nulle part" comme s'en étonne Noël, venu fêter son anniversaire.
Loin des grands cabarets parisiens, l'Ange bleu attire chaque année 100.000 spectateurs... sauf pendant le mouvement des "gilets jaunes". Quelque 2.000 personnes ont annulé leur venue et les réservations sont au point mort depuis trois semaines. Selon les premières estimations, les pertes s'élèvent au moins à 100.000 euros. "Globalement, depuis les émeutes du 1er décembre, il y a une baisse des réservations de 20 à 30% dans les cabarets.

La perte est estimée entre 6 et 10 millions si les gens ne viennent pas pour la période Noël et jour de l'an. C'est un impact assez colossal", constate Daniel Stevens du Camulc, le syndicat national des cabarets. Sans les "gilets jaunes", les cabarets espéraient retrouver fin décembre le niveau de fréquentation de 2014, avant les attentats, lorsque le secteur 
connaissait une belle croissance en accueillant trois millions de personnes chaque année. 
Leur chiffre d'affaires s'élève à 250 millions d'euros, dont près de la moitié réalisée par quatre grands cabarets parisiens : le Moulin rouge, le Lido, le Crazy Horse et le Paradis latin avec principalement une clientèle internationale.
   - Des seniors aux pèlerins -
"Le cabaret attire de plus en plus de monde tous les ans. On était quatre ou cinq en région il y a 20 ans, on est plus de 200 aujourd'hui", dont environ 35 à Paris, constate Alexandre Duvollet, directeur du deuxième cabaret de province après le Royal Palace près de Strasbourg. Face à cette concurrence accrue, la famille Duvollet développe de nouvelles stratégies en s'adaptant à la clientèle senior, la plus importante, qui vient davantage aujourd'hui en individuel qu'avec les associations du troisième âge, en multipliant les soirées d'entreprises, les goûters pour enfants avant Noël... 
Plus insolite, l'Ange bleu accueille aussi des pèlerins en route pour Lourdes, dans les Hautes-Pyrénées. Ils viennent déjeuner dans une salle pouvant accueillir plus d'un millier de personnes... sans l'option spectacle cette fois. Le public, venu de Bretagne jusqu'à la frontière espagnole, est aussi attiré par le renouvellement des spectacles qui changent tous les deux ans, et le prix: à partir de 45 euros pour un repas fait maison avec animation suivi de l'entrée en scène des 13 danseurs et danseuses.
Face à la puissance des cabarets parisiens, qui concentrent 60% de la clientèle, Alexandre Duvollet n'est pas inquiet: "nous ne sommes pas concurrents mais complémentaires".  Plusieurs danseuses sont ainsi parties à Paris et un partenariat vient d'être signé avec le Crazy Horse pour revenir en juin sur la scène de l'Ange bleu. Mais cet ancien restaurant routier, qui a trouvé dans la vie nocturne un nouvel essor après la fermeture de l'accès à la route nationale, cherche aussi à capter les touristes étrangers, attirés par Bordeaux, avec son nouveau spectacle davantage tourné vers l'international.
Autre atout des cabarets de province : la convivialité. Les danseurs ne travaillent pas l'été et les spectacles ont lieu en général en fin de semaine, contrairement aux cabarets parisiens où le rythme est beaucoup plus soutenu. Pour Isabelle, danseuse à l'Ange bleu : "on voit que c'est à la fois un grand cabaret avec du prestige, de la classe, mais pas cette prétention parisienne qu'ont les grands cabarets tels que le Moulin Rouge, le Lido".

 

 

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