Lascaux 3, qui a sillonné le monde depuis cinq ans pour présenter les reproductions des fresques préhistoriques de la célèbre grotte, va bénéficier d'un lifting en 2018.
Lascaux 3, ouvert en octobre 2012 avec trois mois d'exposition à Bordeaux (sud-ouest), a embarqué dès 2013 pour Chicago, pour un périple ininterrompu qui l'a vu passer à Houston, Montréal, puis Bruxelles, Paris, Genève, Tokyo, Séoul... une douzaine de sites au total sur trois continents. C'est à Shanghaï, où l'exposition accueille depuis novembre plus de 2.300 visiteurs par jour, une de ses plus fortes fréquentations, que le seuil des 2 millions de visiteurs devrait être franchi fin février, a-t-on précisé auprès du conseil départemental de Dordogne (sud-ouest), initiateur du projet.
L'exposition, qui remplit une douzaine de conteneurs maritimes, s'en ira ensuite à Johannesburg (Afrique du Sud) de mai à septembre, dernière étape avant une pause de plusieurs mois en France, pour restaurer, affiner certains aspects, réfléchir à des ajustements autour du "clou" de l'exposition : cinq fac-similés de fresques de la "Nef" aux parois grandeur nature, au millimètre près, avec des éclairages reproduisant les conditions "des artistes" d'il y a 17.000 ans (lampe à graisse, torche).
Lascaux 3 repartira ensuite, courant 2019, probablement vers l'Europe (Allemagne) puis l'Amérique latine (Chili, Mexique). En parallèle à Lascaux 3, l'exposition fixe "Lascaux 4", réplique intégrale grandeur nature de la grotte originelle, a ouvert au public en décembre 2016 à quelques pas de la grotte, et accueilli pour sa première année près de 500.000 visiteurs, soit 20% de plus que ses objectifs.
Pendant des décennies, et depuis la fermeture au public en 1963 (pour la protéger) de "Lascaux 1", la grotte originelle découverte en 1940 par quatre adolescents et un chien, la seule alternative pour le public pour observer cette "Chapelle sixtine de la préhistoire" était Lascaux 2, une réplique de près de 80% des fresques, ouverte en 1983 et qui recevait environ 250.000 personnes par an.