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Le slow tourisme une tendance dans l’air du temps

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Loisirs | publié le : 26.06.2019 | Dernière Mise à jour : 26.06.2019

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  • Charline Poullain

La première journée dédiée au slow tourisme s’est tenue au cœur du Gers. Besoin de déconnecter, de consacrer ses vacances à l’essentiel, volonté de consommer autrement… Un autre tourisme émerge et la vague touche aussi les groupes. .

Pour la première fois, l’État réunit des partenaires privés et publics, « pour poser une première pierre » et le lieu ne doit rien au hasard.

Si la première journée d’échanges sur le slow tourisme, organisée par la Direction générale des entreprises (DGE), s’est tenue à Samatan, capitale gersoise du foie gras, c’est que le territoire a déjà acquis une expertise en la matière. « Cette position est le résultat de l’écoute du client », assure Gisèle Biémouret, présidente du Comité départemental du tourisme. « C’est une tendance qui se développe. Dans une vie effrénée, il est bien de pouvoir ralentir, souffler », reconnaît Jean-Baptiste Lemoyne. Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, s’est adressé en vidéo aux participants. Ces derniers, issus de structures publiques et privées, étaient venus de toute la France. « On se pose tous les mêmes questions. Avec des problématiques différentes, mais la demande sociétale reste la même », souligne Sandrine Pellicier, de l’Office de tourisme communautaire Maurienne Galibier.
L’étude commandée par la DGE au cabinet Kipik conseil a été présentée, servant de base à cette journée. Luc Mazuel, consultant, énonce trois mots clés : « Déconnexion, pause, temps retrouvé ». Évoquant une « envie de changer ses habitudes de consommation », il précise d’emblée que cette prise de conscience touche les clientèles comme les prestataires. « C’est un changement sociétal, psychosociologique. » C’est bien pourquoi il ne croit pas à l’effet de mode, « car derrière il y a un changement radical des uns et des autres ».
Des CSP+»

« La clientèle aspire à d’autres vacances, une autre alimentation… , poursuit Luc Mazuel. Ils ont les moyens mais ne veulent pas de luxe bling bling. Ils vont chercher autre-chose que du formaté ». Et tel monsieur Jourdain, certains faisaient déjà du slow tourisme sans le savoir… dont les parcs naturels. « On sait que les parcs continuent à être des laboratoires en la matière », dit Luc Mazuel. « On sentait que les attentes sociétales étaient en adéquation avec nos valeurs », explique Catherine Marlas, présidente du Parc naturel régional des Causses du Quercy.
Les groupes concernés aussi
Même si, à première vue, le groupe peut sembler ici contre nature, il a pourtant sa place. Ainsi la structure associative tarnaise Sud Rando est-elle devenue prestataire pour des tour-opérators spécialisés en séjours randonnée.  De même, dans les Pyrénées Orientales, le domaine de Riberach, qui allie oenotourisme, gastronomie et hébergement haut de gamme atypique (avec des chambres dans d’anciennes cuves) accueille des groupes. « Ce sont des investissements lourds à rentabiliser, rappelle Laurence Herlin-Lemaire, directrice commerciale. Pour ramener d’autres clientèles, on se tourne vers des leviers très classiques : les TO, ventes privées, séminaires, sociétés, le multicanal ».
Les chambres d’hôtes et les prestataires d’activités parlent de petits groupes jusqu’à une vingtaine de personnes, sur la base d’une structure familiale ou d’amis. « Pour une question de coût, il est possible que des gens ayant un même goût choisissent un produit qui se prend en groupe », ajoute  Luc Mazuel.
Vers des destinations slow
Parmi les freins évoqués : l’accessibilité des sites et la couverture numérique. Certains offices de tourisme ont aussi manifesté leur besoin d’outils pour identifier et classer les prestataires. Dans la même veine, nombreux sont ceux qui estiment que ce marché mérite d’être plus analysé pour en avoir une meilleure connaissance. D’autant que des voisins européens, comme l’Italie et la Suisse, n’ont pas attendu pour prendre le train en marche.

Nécessaire mise en réseau
Christelle Taillardat, responsable d’un Slow tourisme lab dans l’Aube, rappelle que le premier pas a été fait par les privés, « il faut donc les accompagner ». Soutenu par la DGE et le réseau France tourisme lab, l’incubateur qu’elle dirige propose aux entreprises et start up des outils mutualisés, une mise en relation, des canaux de promotion...
La nécessité de bien connaître son territoire et de travailler en réseau revient souvent dans les témoignages. Il est question de faire émerger des destinations slow, comme autour du massif du Canigou, au travers d’un contrat Spott (structuration de pôles touristiques territoriaux) qui s’appuie sur le Syndicat mixte Canigó Grand Site de France.
En fin de journée, des participants ont d’ailleurs regretté ne pas avoir eu plus de temps pour échanger entre eux.
 

 

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