Haut-lieu des nuits parisiennes, Le Paradis Latin, troisième cabaret à plumes derrière Le Moulin Rouge et Le Lido, a été racheté par l'homme d'affaires franco-brésilien Walter Butler.
Le nouveau propriétaire "à 100%" du Paradis Latin, assure que le plus ancien cabaret de la capitale et seul de la Rive gauche (dans le Ve arrondissement, d'une capacité de 700 places) bénéficiera d'une nouvelle revue en 2019 "par de grands noms du spectacle". Depuis quelques années, l'établissement avait perdu de son aura, tout en accueillant toujours quelque 100.000 spectateurs chaque année, selon la direction. Le Lido et Le Moulin Rouge accueillent entre 500.000 et 600.000 spectateurs annuels.
"Le Paradis Latin est un cabaret exceptionnel, avec une salle magnifique et émouvante par sa beauté et sa simplicité. Nous voulons faire de ce lieu magique un endroit d'exception autour de la danse, de la musique, du plaisir et de la joie de vivre", poursuit Walter Butler. Le groupe Butler parie sur "un fort développement commercial international en développant la notoriété du Paradis Latin dans les pays à fort potentiel, tels que la Chine et l'Inde".
Des investissements techniques sont annoncés (sonorisation, salle, nouvelle revue...). Depuis 23 ans, le Paradis Latin était la propriété de la famille Israël. Actuel directeur général, Harold Israël est maintenu dans ses fonctions. Walter Butler, 62 ans, diplômé de l'ENA et inspecteur des finances, passé par la banque Goldman-Sachs, a crée son groupe en 2003. Il a été actionnaire du PSG, du groupe de brasseries parisiennes Flo et du groupe BDDP.
Créé en 1802, le Paradis Latin a été reconstruit après un incendie, à l'occasion de l'Exposition Universelle de 1889, par Gustave Eiffel. Dans les années 1970, il a été un haut-lieu parisien sous la houlette de Jean-Marie Rivière, avant L'Alcazar. Le Paradis Latin emploie actuellement une centaine de personnes et sa revue à l'affiche, "Paradis à la folie!", mobilise 35 artistes.