Avant les premiers jours de l’été, Atout France va piloter la campagne : «Cet été, je visite la France», suivant de peu le mouvement engagé par les agences de voyages et leur slogan «Toutes vos envies de France sont en agences».
Les sondages le montrent, les Français n’ont pas renoncé à partir en vacances dès l’été venu, même s’il y a encore des réticences ou des inquiétudes chez certains. Ils iront dans les campagnes, à la montagne et beaucoup sur le littoral. Mais ce mouvement naturel aura-t-il l’effet économique escompté pour « sauver la saison » ? Ce n’est pas certain et il faut stimuler le tourisme marchand pour que les départs ne se limitent pas aux séjours dans la famille et chez les amis de province.
Le Comité de Filière Tourisme a confié à Atout France le pilotage de la campagne « #Cet été, je visite la France », essentiellement sur les réseaux sociaux, en escomptant une reprise par les grands médias audiovisuels. « Il s’agit de décliner 50 nuances d’envie de France avec même la connotation charnelle qui doit symboliser l’attachement des Français à leurs terroirs », a osé Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État en charge du Tourisme.
Il rebondissait ainsi sur le slogan que veut mettre en exergue le syndicat des Entreprises du Voyage dans tout le réseau des agences de voyages, « Vos envies de France ». « Nous allons insister sur la valeur ajoutée que peuvent apporter les tour-opérateurs français et les agences autour du produit France, qui se doit d’être aussi sophistiqué que les séjours à l’étranger, qui sont le terrain naturel des agences de voyages », explique Valérie Boned, Secrétaire générale des EdV.
La crainte naturellement, pour les professionnels, est qu’une large part du marché touristique de l’été se décide entre particuliers ou à travers les plateformes qui les relient. C’est un défi crucial, car les ventes en direction de l’étranger sont encore marginales et rien ne va faciliter leur développement tant que de nombreuses frontières restent fermées et que les conditions de transport sont aussi draconiennes.