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Tourisme de mémoire : la filière confiante sur sa pérennité économique

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Destinations | publié le : 30.04.2018 | Dernière Mise à jour : 03.05.2018

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Alors que la France organise les ultimes commémorations du centenaire de la Grande Guerre la filière du tourisme de mémoire croit en sa viabilité économique.

"Nous avons des sites largement ouverts, avec des expositions, qui fonctionnent toute l'année", avance Catherine Lehmann, d'Alsace Destination Tourisme, balayant une éventuelle baisse de fréquentation touristique après la fin du cycle commémoratif 14-18. François Bergez, directeur de Somme Tourisme, effectue le même constat
dans son département: "A partir de janvier-février, quand le temps commence à être correct, jusqu'au mois de novembre, on a toujours du monde sur les champs de bataille", assure-t-il.
L'optimisme de la filière repose notamment sur la fréquentation des lieux de mémoire de France depuis quatre ans: "2014 a été particulièrement excellente", se réjouit M. Bergez, qui parle d'une "bonne" fréquentation en 2015 et 2016, devenue "correcte" en 2017 tandis que 2018 "devrait être très bonne".

Les chiffres ministériels vont dans le même sens : 12 millions de visiteurs sur les sites de mémoire français en 2016 pour le ministère des Armées, et une hausse de 42% de leur fréquentation en 2014 selon la Direction générale des entreprises, rattachée au ministère de l'Économie et des Finances. Quant aux retombées économiques, les données sont parcellaires mais l'affluence de touristes aurait généré "30 millions de recettes annuelles dans la Somme", à en croire une étude néerlandaise citée par M. Bergez.

Un bilan chiffré plus précis, réalisé par la Mission du centenaire, responsable du programme de commémorations 14-18, et Atout France, chargé de promouvoir la destination France, devrait sortir au début de l'année 2019.

Soutien des Alliés
En attendant, plusieurs pistes de pérennisation émergent. La Somme, où 85% des visiteurs des sites de mémoire sont étrangers selon M. Bergez, compte ainsi sur les fonds de pays tiers. Dernier exemple en date : l'ouverture à la mi-avril du Centre
d'interprétation Sir John-Monash, à Villers-Bretonneux (Somme), financé à hauteur de "65 millions d'euros" par l'Australie d'après M. Bergez -- de nombreux combattants du pays avaient péri dans la Somme pendant la Grande Guerre. "L'Australie et le Canada considèrent qu'ils ont accédé à la souveraineté nationale il y a 100 ans. La structuration de leur identité nationale se fait en référence à la Première Guerre mondiale", explique Joseph Zimet, directeur général de la Mission du Centenaire, pour justifier l'implication de ces pays.
Les Britanniques, qui ont "toujours une ardeur particulière à venir commémorer leurs morts", selon M. Zimet, sont tout aussi engagés. "Leur commission des sépultures militaires, la CWGC, entretient 400 cimetières militaires dans la Somme, pour plusieurs millions de livres", précise M. Bergez.
De son côté, l'État français entretient les sites de mémoire à hauteur de "4-5 millions d'euros par an". Il devrait être progressivement relayé par les collectivités territoriales, des acteurs "révélés par les commémorations de 14-18", estime M. Zimet.
Outre le soutien financier, le ministère de l'Armée et Bercy ont attribué, via Atout France, un label de qualité spécifique à 33 lieux de mémoire (chiffres d'octobre 2017) et lancé début avril un appel à projets destiné à les doter d'"outils innovants, facilitant la visite des lieux et la compréhension de l'Histoire". Malgré cette batterie de mesures, François Bergez reste prudent: "Il peut y avoir un essoufflement de la fréquentation si les médias oublient ou écartent totalement le sujet". D'où la nécessité de maintenir une fréquentation régulière sur les sites de mémoire, indépendante des épisodiques coups de projecteur.
"À mon avis, entre le centenaire et le cent-cinquantenaire, vous aurez tous les dix ans un frémissement" de l'affluence, pronostique M. Zimet. "L'enjeu sera de remplir l'espace entre ces grands cycles décennaux."

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