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La saison touristique estivale s’annonce meilleure que prévue

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Destinations | publié le : 28.08.2020 | Dernière Mise à jour : 28.08.2020

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Grâce à une enquête menée auprès de ses adhérents et une enquête partenariale de cinq Comités régionaux de tourisme, ADN Tourisme dresse un premier bilan des tendances de la saison touristique de l’été 2020.  

L’analyse s’appuie également sur le dispositif Flux Vision Tourisme (données de téléphone mobile) et révèle qu’après un printemps catastrophique et un mois de juin très décevant, la fréquentation touristique du cœur de saison a permis de rassurer les professionnels du tourisme.

La clientèle française a répondu présente, même si seuls 53% des Français sont partis entre juillet et août, avec une forte proportion de clientèle de proximité.

Bien que les étrangers soient globalement en recul, la présence de touristes européens de certains pays voisins a également soutenu la fréquentation.

Toutefois, les professionnels demeurent très inquiets pour l’arrière-saison, notamment en ce qui concerne la clientèle de groupes et du tourisme d’affaires.

Une reprise timide en juin

La fréquentation du mois de juin a été en deçà de 2019, alors même que la levée de la limitation de déplacement à 100km autour du domicile est intervenue le 2 juin, au lendemain du lundi de Pentecôte. Bien que l’on observe des pics marqués sur les weekends de juin, la fréquentation a accusé une baisse pour les touristes français, de plus de 20% sur certains territoires.

Toutefois, dès juillet, la fréquentation touristique a permis de rassurer les professionnels qui avaient peu de visibilité sur leur saison. Les territoires interrogés annoncent majoritairement une fréquentation touristique en baisse ou stable sur juillet par rapport à 2019 et une tendance légèrement meilleure sur août. De manière générale, la fréquentation sur le cœur de saison est supérieure aux attentes, compte tenu du contexte.

Concentration sur juillet-août

D’après un sondage effectué auprès de 1000 personnes, 53% des Français sont partis en juillet et en août (contre 71% en 2019). Toutefois, 94% des partants ont séjourné en France, ce qui a permis de compenser ce moindre taux de départ en vacances.

C’est pourquoi pour de nombreux territoires, la fréquentation française, sur le cœur de saison, est supérieure à 2019. Cette tendance est confirmée par l’échantillon de territoires analysés à partir de la téléphonie mobile : on note plus de 10% d’augmentation dans certaines destinations entre le 1er juillet et la mi-août avec une reprise très claire des nuitées de la clientèle française dès début juillet.

Certains marchés européens résistent

Si naturellement une baisse des touristes étrangers a été ressentie, en particulier en raison de l’absence totale des clientèles lointaines (américaines, asiatiques, russe…), on note cependant un retour, dès début juillet, de certains marchés européens de proximité : Belges, Néerlandais et Suisses.

En revanche, la fréquentation des clientèles italienne et espagnole a marqué un net recul par rapport à 2019. Quant à la fréquentation des Britanniques et des Allemands, elle a été très fortement impactée, notamment pour les premiers par la réinstauration d’une quatorzaine pour le retour sur le territoire britannique.

Les locations plébiscitées

L’étude sur les intentions de départ menées par l’ensemble des 13 régions métropolitaines en juin révélait la volonté des Français de privilégier les hébergements les moins à risque, et notamment la location saisonnière. Cette tendance se confirme : dans de nombreux territoires, les locations de vacances ont été plébiscitées (Occitanie, Normandie, Ardèche, Bourgogne-Franche-Comté, Bretagne, Pays de la Loire ou encore en Ile-de-France).

En revanche, la majorité des répondants annoncent une tendance plutôt à la baisse pour l’hôtellerie et les campings avec en particulier une tendance observée par plusieurs territoires d’une désaffection pour les emplacements nus, sans doute en raison des sanitaires partagés, offrant moins de sécurité aux yeux des touristes.

Tout le monde dehors

La saison estivale 2020 a été marquée par la bonne fréquentation des activités sportives et de loisirs et des activités de plein air en général (vélo, canoë, batellerie, randonnée, découverte de la nature…). Cette tendance peut s’expliquer par un respect plus facile des gestes barrière dans ces activités, mais également par une météo favorable.

En Normandie ou encore dans les Alpes du Sud, certains sites de loisirs en extérieur confirment n'avoir jamais autant accueilli de visiteurs.

Les itinéraires cyclables de « la Loire à Vélo » ont battu des records historiques cette année encore : +34% de passages de vélo en juillet et +9% sur la première quinzaine d'août, un engouement confirmé au niveau national par une fréquentation cyclable en progression de +31 % en France du 11 mai au 16 aout selon Vélo & Territoires.

Une carte contrastée

Alors que la fréquentation à la campagne (30% des séjours de la clientèle française) et à la montagne est annoncée majoritairement en hausse par les territoires, l’espace urbain serait lui en baisse. De nombreuses villes ont ressenti durement l’effet de la crise, notamment celles qui sont très dépendantes d’évènements ou habituellement fréquentées par une clientèle internationale lointaine et à fort pouvoir d’achat. Par ailleurs, les grandes villes ont pâti de la demande des touristes pour des lieux à la fréquentation modérée (sites culturels de taille moyenne, espaces naturels).

La situation est plus contrastée sur le littoral : bien qu’il arrive en tête des lieux de séjour pour la clientèle française (37%), il a souffert, à certains endroits, de l’absence des touristes étrangers, surtout ceux des marchés lointains.

A noter également la situation préoccupante de la Réunion où les indicateurs sont à la baisse : les touristes français sont venus dans des proportions faibles et les touristes étrangers ou européens sont très rares...

Proximité et ultra dernière minute

Côté comportement des touristes, on note cette année une fréquentation de proximité accrue en provenance des territoires limitrophes voire du département. La saison a également été marquée par les réservations d’ultra dernière minute, bien plus encore que les années précédentes, comportement dû à l'incertitude liée à l'évolution sanitaire et aux annonces progressives et tardives sur les possibilités de voyages des Français pour l’été.

Par ailleurs, plusieurs territoires remarquent des durées de séjour plus courtes cet été (Ile-de-France, Lyon, Bretagne, Pays de la Loire…).

Enfin, les professionnels du tourisme ont constaté la présence de touristes français différents des années précédentes, notamment des Français partant traditionnellement à l’étranger à la même période (en Provence-Alpes-Côte d’Azur) ou encore de petits groupes familiaux (dans les châteaux de la Loire), grands-parents avec leurs petits enfants venant à la journée et dépensant en boutiques et en produits du terroir. Les territoires de montagne ont également constaté la venue d’une nouvelle clientèle désireuse de découvrir un type de destinations différent.

Le choix des touristes concernant leur lieu de séjour est lié, en grande partie à la capacité des destinations à proposer un environnement sécurisé. Il dépend également de l’impact des actions de communication des territoires et des promotions proposées par les professionnels.

Une arrière-saison incertaine

La majorité des répondants s’attendent à une fréquentation inférieure à 2019 pour l’arrière-saison. Même si certains territoires voient des signes positifs pour septembre, le maitre mot est l’incertitude en raison d’un manque de visibilité concernant les réservations. En effet, les professionnels interrogés semblent dubitatifs sur la suite de la saison et restent attentifs à l'évolution de la situation sanitaire qui engendre, d'un jour à l'autre, de nouvelles mesures auxquelles il faut s'adapter très vite.

Les professionnels sont particulièrement inquiets pour la reprise des voyages de groupes   et pour le tourisme d’affaires, dont les tendances sont déjà très mauvaises depuis le début de la crise, notamment à cause de l’interdiction des évènements de plus de 5000 personnes, prolongée jusqu’au 30 octobre. En effet, les professionnels interrogés semblent dubitatifs sur la suite de la saison et restent attentifs à l'évolution de la situation sanitaire qui engendre, d'un jour à l'autre, de nouvelles mesures auxquelles il faut s'adapter très vite, à l’instar des dernières annonces du gouvernement allemand déconseillant les voyages à destination de l’Ile-de-France ou de Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Sources

> Enquête en ligne du 13 au 21 août 2020 réalisée auprès de ses adhérents par ADN Tourisme. A partir de leurs propres sources de données, les répondants étaient invités à indiquer les premières tendances observées sur la fréquentation touristique estivale. Participants à l’enquête : Agence de Développement Touristique de l'Ardèche, Agence du Tourisme de la Corse, ART Grand Est, Bourgogne-Franche-Comté Tourisme, CRT Bretagne, CRT Centre-Val de Loire, CRT Île-de-France, CRT Normandie, CRT Occitanie, CRT Provence-Alpes-Côte d’Azur, Ile de la Réunion Tourisme, OnlyLyon Tourisme & Congrès, Savoie Mont Blanc Tourisme, Solutions &Co, Agence régionale de développement économique des Pays de la Loire, Vichy Destinations.

> Enquête en ligne du 21 au 26 août 2020 réalisée auprès de 1000 Français représentatifs de la population française par le CRT Bretagne en partenariat avec les CRT Centre-Val de Loire, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie.

> Dispositif Flux Vision Tourisme d’analyse des données de téléphone mobile. Comparaison des nuitées touristiques de 2019 et du 1er janvier au 12 août 2020 à partir du dispositif Flux Vision Tourisme Orange sur sept territoires : Métropole Aix Marseille Provence, (source : Provence Tourisme), Ardèche (source : Agence de Développement Touristique de l’Ardèche), Vallée de la Drôme (source : Agence de Développement Touristique de la Drôme), cumul de zones littorales de Charente-Maritime, (source : Charentes Tourisme), cumul de zones littorales de l’Hérault (source : Hérault Tourisme), cumul de zones montagne de l’Isère (source : Isère Attractivité), cumul de zones littorales du Var, (source : Agence de Développement Touristique du Var). Objectif : faire ressortir des tendances de fréquentation touristique à partir des similitudes observées sur les territoires étudiés, représentant différentes typologies de territoire (campagne, urbain, mer, montagne).

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