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Jura, sur les traces de l'or blanc et autres trésors

Bus & Car - Tourisme de Groupe | Destinations | publié le : 07.05.2018 | Dernière Mise à jour : 07.05.2018

vue de Saint-Claude dans le Jura

Ville de Saint-Claude dans le Jura

Crédit photo philippe paternolli - stock.adobe.com

Auteur

  • Clémence Bernadin

Territoire aux multiples visages, berceau de savoir-faire captivants, pays du comté et de la saucisse de Morteau, le Jura se singularise par sa diversité. Sa richesse se veut multiple. Son héritage – culturel, naturel et industriel – en fait une destination complète propice au ressourcement.

L’engouement que suscite le tourisme industriel le positionne comme une destination de choix dans l’Hexagone. Entre plaines et vignobles, montagnes et cours d’eau découvrez le Jura sous un angle nouveau.Au cœur de la Bourgogne Franche-Comté, niché entre le Doubs et la Loue, Dole – plus grande ville du département – s’ouvre comme une porte sur le Haut-Jura. Desservie par deux autoroutes (A36 et A39), une gare TGV, un port fluvial et un aéroport, elle bénéficie d’une grande accessibilité. Entourée par une nature verdoyante, bordée de canaux, elle est aujourd’hui classée Ville d’art et d’histoire. L’office de tourisme propose des visites guidées thématiques à destination des groupes afin d’apprécier ses différents atouts.

C’est à partir du XIIIe siècle que Dole se développe le long d’une voie romaine. À partir du XVe siècle et jusqu’en 1 678 elle est la capitale de la Franche-Comté faisant l’objet des convoitises des rois de France. La ville attire une population croissante, notamment des notables et s’enrichit d’une multitude d’hôtels particuliers et d’institutions. La plupart de ces édifices ont connu une reconversion : l’Hôtel-Dieu est ainsi devenu une médiathèque et un lycée occupe un ancien couvent.

Les quartiers industriels bâtis au XIXe siècle témoignent également du riche passé de cette cité. Une  promenade au gré de ses petites ruelles pittoresques permet d’en mesurer toute la diversité.

Le « circuit du Chat perché » – baptisé ainsi en hommage à Marcel Aymé, auteur des  Contes du Chat Perché qui a vécu à Dole – est un parcours pédestre de 4 km. En deux heures environ, cette promenade invite à découvrir le centre historique de Dole et ses principaux sites tels que la maison natale de Louis Pasteur.

Une fresque murale en trompe-l’œil inaugurée en septembre 2017 rend d’ailleurs hommage au célèbre scientifique ainsi qu’aux autres personnalités majeures de la région. La collégiale Notre-Dame, joyau du patrimoine franc-comtois du XVIe siècle est également inscrite sur ce parcours. Son orgue monumental du XVIIIe et son tympan composé de pierres de Sampans méritent que l’on s’y attarde, sans parler du panorama observé depuis son clocher.

Le dynamisme de cette ville est marqué par une série d’événements, comme le « Weekend gourmand du Chat perché » organisé du 21 au 23 septembre 2018, une occasion originale de déguster différents produits du terroir dans les rues du centre-ville.

Pendant plus de mille ans du sel fut extrait des terres jurassiennes. Il y a 210 millions d’années, une mer recouvrait une partie du territoire, dont Salins. En s’évaporant elle laissa un épais manteau de sel enfoui à 250 mètres de profondeur. La fabrication consistait alors à obtenir du sel par évaporation de l’eau puisée dans le sous-sol. Le sel est dit « ignigène ».

Deux sites marquants et complémentaires sont à découvrir pour comprendre cette industrie dans sa globalité – les deux salines n’ayant pas la même vocation initialement.

À 30 km de Dole, haut lieu du patrimoine industriel jurassien, la Saline royale d’Arc-et-Senans date de 1 775. Cette saline figurait parmi les principales d’Europe et fut créée pour répondre à la demande croissante d’épices. Classé au Patrimoine mondial de l’Unesco, cet ensemble architectural remarquable se visite en une heure environ. Un guide conférencier permet de contextualiser le lieu, de comprendre

la façon dont il a été pensé par l’architecte Claude-Nicolas Ledoux qui souhaitait en faire une « cité idéale », et de mesurer les enjeux de son développement. Un espace retrace ainsi les points clés de l’industrie du sel et les conditions de travail des ouvriers. Par ailleurs, l’ancienne usine comprend un musée dédié à son architecte – ses projets utopistes et futuristes.

Pour rappel, la Saline royale d’Arc-et-Senans fut construite comme une extension de la Grande Saline de Salins-les-Bains où était extraite la saumure. La Grande Saline de Salins-les- Bains (à 21 km d’Arc-et-Senans) est aussi inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco et a grandement participé à la prospérité de la ville.

Une visite guidée d’une heure environ mène dans les bâtiments historiques et notamment dans une galerie souterraine voûtée du XIIIe siècle (accessible par un escalier de 50 marches). Ici, une machinerie permet de visualiser comment l’eau salée était pompée (330 g de sel par litre à l’époque). En surface, une des dernières poêles où s’effectuait l’évaporation de la saumure est un témoin fragile de ce patrimoine industriel. Encore aujourd’hui, les propriétés du minerai sont utilisées par l’établissement thermal de Salins-les-Bains, ThermaSalina, ouvert en 2017.

Une parenthèse dans le temps

Dans un cadre paisible s’élève la Villa palladienne de Syam. Ce lieu étonnant a été édifié en 1 818 dans l’esprit des villas italiennes au coeur d’un parc de deux hectares. Brigitte et Claude, propriétaires des lieux depuis 2001, proposent de mai à octobre une visite de cette élégante bâtisse classée Monument historique.

Elle offre notamment aux visiteurs une collection de papiers peints et un mobilier de style Empire  d’origine. La bibliothèque riche de 15 000 ouvrages constitue une des pépites de ce lieu poétique. Il se dégage ici une grande sérénité renforcée par la vue permanente qu’offrent les nombreuses fenêtres donnant sur le parc. Des concerts sont organisés dans sa rotonde et il est possible de réserver une salle de réception pouvant accueillir jusqu’à 180 personnes.

Au pays du « Made in France »

Par la richesse de ses ressources naturelles, l’ingéniosité de certains de ses habitants combinée à une énergie hydraulique disponible, le Jura a su se différencier et devenir une véritable terre de savoir-faire. C’est logiquement dans le berceau mondial de la lunetterie, à Morez, que se trouve le Musée de la lunette. Aujourd’hui 8 à 10 millions de lunettes sont fabriquées dans le Jura, soit environ 60 % de la production française. Le site retrace l’histoire de cet objet du XVIIIe siècle à nos jours. Créé en 2003, 8 000 objets y sont présentés. Une exposition temporaire baptisée « Les Lunettes, accessoires de mode » se tient jusqu’au 29 octobre 2018 ; l’occasion de découvrir des montures solaires et optiques pensées par des grands créateurs et des couturiers. Prévoir une heure trente de visite environ afin de découvrir les quatre parcours thématiques dont une collection de pièces rares de la collection Essilor-Pierre Marly.

En descendant environ 30 km au sud-ouest de Morez, la ville de Saint-Claude est également synonyme de savoir-faire, de patrimoine et fut un haut lieu de pèlerinage du XVe au XVIIIe siècle.

Construite tout en hauteur au pied des Vosges du sud, elle bénéficie d’un riche passé artisanal. D’abord orientée vers le travail du bois à des fins religieuses, elle se diversifie au fil des siècles. Aujourd’hui encore certains ateliers perpétuent leur production de génération en génération et il est possible d’y acheter des brosses et peignes, des pipes et des boutons ou encore de faire tailler des diamants. La ville abrite d’ailleurs le Musée de la pipe et du diamant, mais aussi un musée des Beaux-Arts implanté sur les vestiges de l’ancienne abbaye bénédictine. Baptisé musée de l'abbaye,, il a ouvert ses portes en 2008 et rassemble une riche collection réunie par Georges Besson, organisée par thématique.

En octobre 2018, le musée souhaite proposer une nouvelle scénographie et recréer l’univers des ateliers. En sous-sol, la visite insolite des vestiges de l’ancien monastère – qui subsistent dans un très bon état de conservation – révèle une chapelle du XIIe siècle, d’anciens graffitis mais aussi une galerie couverte où déambulaient les moines au XIe siècle.

Si la renommée du territoire jurassien tend parfois à reposer en premier lieu sur ses richesses naturelles et culinaires, son patrimoine industriel a également bien des trésors à offrir. L’identité territoriale qui en découle est ici fortement marquée par son héritage ouvrier, se traduisant notamment par un esprit de solidarité et un vrai sens de l’accueil. Cette terre recèle des savoir-faire souvent ancestraux dont la tradition est parvenue à se perpétuer.

Le réseau « Engrenages » vise d’ailleurs à fédérer et à valoriser ces lieux de tradition. De nombreux sites remarquables s’offrent aux visiteurs curieux de découvrir une part souvent méconnue de leur propre Histoire.

 

Rencontres insolites en Jura

 

• La ligne des hirondelles. Reliant Dole à Saint-Claude en 2 h 30 à travers le Jura, cette ligne ferroviaire touristique fêtera ses 123 ans en 2020 et permet d’observer une grande diversité de paysages et  d’ouvrages remarquables.

 

• Les empreintes de Dinosaures à Loulle. Près de 1 500 empreintes de dinosaures se sont figées depuis 155 millions d’années. Un lieu fragile.

• Maison de la Vache qui rit. Actuellement en cours de rénovation, ce musée d’entreprise rouvrira ses portes en juin 2018. Plus de 2 200 m2 seront ici consacrés de façon ludique à la célèbre vache rouge jurassienne.

• Pipes Chacom. Aux portes de Saint-Claude, l’entreprise Chapuis-Comoy & Cie fabrique des pipes depuis 1 825. Un espace muséographique met en lumière ce savoir-faire jurassien.

 

Contacts utiles

  • Dole Tourisme
  • 6, place Grévy, 39100 Dole
  • 03 84 72 11 22
  • www.hellodole.fr
  • OT de Salins-les-Bains
  • Place des Salines, 39110 Salins-les-Bains
  • 03 84 73 01 34
  • www.salins-les-bains.com
  • OT du Haut-Jura Saint-Claude
  • 1, avenue de Belfort, 39200 Saint-Claude
  • 03 84 45 34 24
  • www.saint-claude-haut-jura.com
  • Engrenages
  • Réseau de musées et de sites patrimoniaux et industriels
  • www.musées-des-techniques.org

Le Jura en chiffres

  • 549 600 nuitées enregistrées en 2017, pour un séjour moyen de 4,1 jours ;
  • 30 000 visiteurs passés à l’office de tourisme de Dole en 2017 ;
  • 120 000 visiteurs accueillis en moyenne à la Saline royale d’Arc-et-Senans, dont un tiers de groupes ;
  • 70 000 personnes ont visité la Grande Saline de Salins-les-Bains en 2017 ;
  • 2 650 curistes accueillis en 2017 à la station thermale de Salins-les-Bains. Avec un objectif de 4 000 curistes à terme.
  • 17 000 visiteurs sont accueillis annuellement en moyenne au musée de la Lunette.

 

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