Une enquête en ligne menée par AriègeStats, la première semaine de juillet, auprès des différentes catégories de professionnels du tourisme montre bien que la situation va être compliquée, notamment pour les hébergements.
Certes la France sera la grande bénéficiaire des départs en vacances de l’été, mais les réservations se font encore attendre dans certains départements en raison du manque de visibilité sur les conditions d’accueil et/ou de voyage. Les demandes se concentrent aujourd’hui sur quelques semaines du cœur de saison estivale qu’il ne faudra pas rater avec la nécessité d’être ultra réactif face aux demandes de dernière minute qui seront plus nombreuses que d’habitude, et encore plus dépendantes des conditions météo, de l’évolution de la pandémie mais également du budget mobilisable ou encore la possibilité de prendre des congés.
Ce sont quelques enseignements de l’enquête menée par le service statistique du département de l’Ariège. Le premier constat sans surprise est l’effondrement de la clientèle étrangère et des groupes sur un mois de juin traditionnellement très fréquenté. 78% des professionnels jugent leur activité inférieure à l’année précédente, 11% équivalente, 8% supérieure et 3% qui ne se prononcent pas.
Fallait-il ouvrir dès la fin du confinement ?
Près de 7 établissements touristiques sur 10 ont ouvert sur le mois de juin, mais 1/4 des professionnels considèrent qu’il sera difficile d’exercer leur activité dans des conditions acceptables.
Près d’un tiers des gestionnaires de sites de visites estiment l’ouverture très compliqué voire impossible, notamment en raison des contraintes extrêmes du protocole sanitaire.
C’est encore plus vrai pour les professionnels de l’hôtellerie qui jugent à 60% à juger que les conditions très compliquées pour les mêmes raisons. Dès lors, il est peu surprenant que les ¾ des hébergeurs estiment leur niveau d’activité en baisse par rapport à l’année dernière.
Une clientèle de proximité
Selon les interrogés, la clientèle principale provient de la Haute- Garonne voisine, pour près de la moitié et du département de l’Ariège lui-même pour plus du tiers. C’est la restauration qui s’en sort le mieux avec un léger engouement sur le mois de juin même si la clientèle reste fébrile vis à vis des gestes barrières. Le début de semaine est assez calme et la fin de semaine un peu plus dynamique. La clientèle locale a été présente sur les week-ends des fêtes des pères et des mères. Ce sont surtout des familles qui ont besoin de retrouvailles.
Perspectives
Si les professionnels sont confiants pour l’activité des mois de juillet et août, ils sont plus dubitatifs sur la prolongation en septembre et octobre, notamment si les groupes se montrent toujours frileux. Cela dépendra beaucoup des conditions météo de l’arrière-saison.