Les bilans estivaux se suivent mais ne se ressemblent pas tous. Les deux grandes métropoles ont vécu des expériences différentes, mais s’inquiètent aussi pour la suite de la saison.
Selon Hello Lille, l'agence de promotion touristique du Grand Lille, le bilan touristique est meilleur que prévu. La baisse de fréquentation a été contenue même si elle est sensible dans les hôtels (30% de taux d’occupation, en retrait de 12 points) « La destination Lille a tiré son épingle du jeu grâce à la clientèle française », explique François Navarro, directeur général de l'agence d'attractivité lilloise. « D'abord les habitants des Hauts-de-France, mais les Parisiens aussi ». Une clientèle domestique à laquelle on peut ajouter celle des voisins belges. La métropole lilloise compte rester aussi proche que possible de l’objectif des 2,5 millions de visiteurs (atteint en 2019), sans la Grande Braderie mais avec l'événement "Lille Métropole 2020, Capitale Mondiale du Design", qui reprendra le 9 septembre.
Strasbourg en berne
« C'est le plus mauvais été que Strasbourg ait connu depuis très longtemps en matière de tourisme », explique Patrice Geny, le directeur de l'office de tourisme de Strasbourg. Le tourisme urbain a souffert de l’envie de verdure et de flots bleus. Ce sont les hauteurs du massif vosgien et les lacs qui ont davantage attiré les visiteurs que les richesses du patrimoine strasbourgeois. Hôtels, restaurants, musées, bateaux mouche ou cathédrale accusent une baisse de fréquentation de 50 à 60% par rapport à l'an dernier.
Mais au-delà de la mauvaise saison estivale, les professionnels du tourisme craignent que le contexte soit encore morose et que les restrictions soient maintenues pour les fêtes de fin d’année et affectent le succès des Marchés de Noël, la haute saison désormais pour la capitale alsacienne.