Contrôleurs aériens, pilotes, services au sol enchaînent les grèves cette semaine en France et dans certains pays européens.
C'est la semaine de tous les dangers dans les transports aériens européens ! La journée de jeudi est attendue comme la plus difficile. A travers le paysage syndical des aiguilleurs du ciel, on peut tenter d’affiner les perturbations attendues en fonction des représentations dans les grands aéroports et dans les centres de contrôle en route (Athis-Mons, Reims, Brest, Bordeaux et Aix-en-Provence).
Ainsi, la forte présence du SNCTA à Roissy-CDG, non gréviste, laisse penser que de nombreux vols long-courriers pourront être assurés. La DGAC annonce seulement 20% des vols annulés mais 30% vers les destinations du Sud où la grève dans les centres de contrôle est plus suivie.
A Orly, l’abattement de trafic est de 50%, la CGT étant majoritaire. Précisons que les vols vers les Dom ne sont pas concernés, protégés par le service minimum. La grève vendredi de syndicats de pilotes minoritaires d’Air France, dans ce contexte, relève de l’anecdote.
Avec des centaines de vols annulés, environ deux sur trois, Lufthansa connaît depuis aujourd’hui un vaste mouvement de grève – le plus important de son histoire – qui doit durer jusqu'à jeudi.
A Orly, la poursuite de la grève d'employés d'Alyzia peut provoquer des retards de l’ordre d’une heure. Cette filiale d'Aéroports de Paris assure l'enregistrement des passagers pour plusieurs compagnies aériennes dont Corsairfly, Iberia, Air Algérie et Air Berlin.
Thierry Vigoureux