La CFDT a signé hier soir, au siège parisien de SeaFrance, les accords définitifs sur le plan de redressement de l’entreprise.
La CFDT aura fait durer le suspense jusqu’au bout. Le syndicat majoritaire a été le dernier à signer, hier soir au siège parisien de SeaFrance, les accords définitifs sur le plan de redressement de l’entreprise.
Après avoir paraphé à contrecœur, le 16 décembre, les accords de médiation à l’issue de son "référendum" donnant deux voix d’avance en faveur du "oui", la CFDT avait aussitôt relancé le combat lors du CE du 27 décembre – le désaccord portant cette fois sur la version définitive du texte, contestée aussi sur certains points par la CGT marins. Après l’échec d’une nouvelle réunion le 29, rendez-vous avait été donc pris pour le 6 janvier, avec l’issue favorable que l’on sait.
Le plan de redressement devrait ainsi pouvoir être enfin lancé : dans un premier temps, la mise en place (délicate) des protocoles d’armement avec une flotte ramenée à quatre navires (les trois gros car-ferries Berlioz, Rodin et Molière) et le fréteur Nord-Pas-de-Calais ; puis la recapitalisation nécessaire à la survie de l’entreprise qui a perdu depuis de longs mois près de 100 000 euros par jour ; et dès la fin de la semaine prochaine, la procédure des départs volontaires sera engagée (avec une prime passée de 25 000 € à 30 000 €), sachant qu’est prévue la suppression de 413 postes sur 1 580, avec possibilités de reclassements dont 19 dans la région.
Enfin, SeaFrance va mettre en œuvre une nouvelle politique commerciale destinée à redonner confiance à sa clientèle après ces quelque onze mois de turbulences.
Jean-Marie Tyrou