Les compagnies ferroviaires française et suisse achètent 19 TGV pour renouveler le matériel roulant à partir de fin 2011.
La SNCF et les CFF, les chemins de fer suisses, renforcent leur partenariat au sein de Lyria SAS dont ils possèdent respectivement 74% et 26% du capital. Un nouvel accord commercial a ainsi été signé hier au siège de la SNCF.
D'une durée de douze ans, il comprend notamment l'acquisition de 19 rames TGV datant de 2007 et actuellement exploitées par la SNCF sur le réseau Est européen. Ces rames seront mises en service à partir de la fin 2011 et courant 2012. "Cette flotte va apporter un meilleur confort aux passagers et améliorer un peu plus notre ponctualité qui est aujourd'hui de 90%", précise Andreas Meyer, Dg des CFF.
"Ces rames vont donner à Lyria des capacités supplémentaires avec l'utilisation de TGV Duplex", précise pour sa part Guillaume Pépy, président de la SNCF. Les deux partenaires tablent en effet sur une importante progression du trafic de Lyria dans les prochaines années en raison de la baisse des temps de parcours et de l'augmentation du nombre de dessertes.
Depuis l'inauguration en décembre dernier de la LGV du Haut-Bugey, le voyage Paris-Genève s'effectue en 3h05 avec 9 liaisons quotidiennes contre 7 précédemment. "L'objectif est d'atteindre les 10 fréquences pour offrir plus de possibilités aux voyageurs d'affaires notamment", confie Alain Barbey, le Dg de Lyria.
L'ouverture de la LGV Rhin-Rhône en décembre 2011 fera pour sa part chuter à 3h03 et 4h03 respectivement les trajets Paris-Bâle et Paris-Zurich, le nombre de fréquences devant passer à 6 contre 5 actuellement.
"Notre ambition est d'atteindre d'ici quatre à cinq ans les 66% de part de marché contre 52% aujourd'hui", précise Guillaume Pépy. Lyria a transporté 4 millions de voyageurs dont 2,3 millions à l'international en 2010, et réalisé un chiffre d'affaires de 260 M€ (+17% par rapport à 2009).
Si Lyria SAS acquiert au travers de ce nouvel accord plus d'autonomie dans sa gestion commerciale, marketing et opérationnelle, le projet de créer une société autonome semble abandonné à ce jour en raison de difficultés juridiques.
Stéphane Jaladis