L’aéroport lyonnais va construire un nouveau terminal dédié aux compagnies low cost.
La société Aéroports de Lyon vient de confirmer la construction d’une nouvelle aérogare T3, en dur, destinée à se substituer à l’actuelle structure, en toile, devenue trop exiguë.
D’un coût de 34,2 millions d’euros, elle proposera, sur 2 niveaux, 15 000 m² de bâtiments et 55 000 m² d’aire d’avions, correspondant à 12 banques d’enregistrement, 6 salles de pré-embarquement, autant de postes d’avions moyen-porteurs, de postes d’inspection-filtrage et 2 tapis bagages d’arrivée.
Une extension restera possible pour l’accueil de 10 appareils. Relié par une galerie souterraine équipée de travelators, ce terminal sera situé à 150 mètres environ de l’actuel T3. Les travaux démarreront en juillet prochain pour s’achever fin 2011. Cet équipement doit répondre à un trafic annuel de 3 millions de passagers low cost, soit un peu plus du double que celui enregistré en 2009.
Après l’aéroport de Marseille, l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry s’engage à son tour résolument sur ce segment. En 2009, contrairement à l’aéroport provençal, la hausse de ce trafic enregistrée à Lyon (+26,2%) n’a pas réussi à mettre l’exercice dans le vert. Avec 7,7 millions de passagers, 2009 recule de 2,6% et Lyon se trouve talonné par Marseille (7,2 millions de passagers, +4,7%).
En particulier, les baisses du trafic charter (-19,2%) ou du premier opérateur, le groupe Air France (-11,4%), plombent les résultats. Le trafic low cost représente 18% du total aujourd’hui : "il en représentera de 30% à 35% en 2012", selon Yves Guyon, président du directoire d’Aéroports de Lyon. Outre les low cost, Saint-Exupéry compte aussi sur la gare TGV pour accroître son attractivité, notamment dans le cadre de l’ouverture à la concurrence du rail, sur le marché italien.
Jean-François Bélanger