Une première phase expérimentale débutera dans quelques semaines à Roissy-Charles-de-Gaulle.
La Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a annoncé hier soir la mise en place dans les meilleurs délais de scanners corporels sur certains aéroports français à titre expérimental. Ces équipements seront installés prochainement sur les plates-formes parisiennes.
Ces expérimentations ont été décidées "selon les directives d'un groupe de travail interministériel", poursuit le communiqué de la DGAC qui précise par ailleurs que ces portails permettent "une inspection rapide des passagers sans avoir recours à la palpation". L’absence d’impact sur la santé des passagers a été évaluée et confirmée par un organisme indépendant.
Parallèlement, "d'autres voies d'amélioration doivent être approfondies ou complétées" en matière de sûreté aérienne comme le "profilage des passagers", "l'amélioration de la détection des traces d'explosifs" ou "l'analyse et l'exploitation des informations connues sur les personnes déjà signalées comme suspectes". Et la formation du personnel chargé de la sûreté va être renforcée.
Le scanner corporel avait provoqué en 2008 une lever de bouclier au Parlement européen. De nombreux députés voient une atteinte à l'intégrité de la personne dans cet appareil qui utilise des ondes millimétriques (UHF) pour traverser les habits et dessiner le corps dévêtu des passagers en 3D.
La Commission européenne avait alors écarté l'idée d'installer des scanners corporels dans tous les aéroports de l'Union. Mais la tentative d'attentat avortée à bord du vol Amsterdam-Detroit, le 25 décembre dernier, a changé la donne.
D.B.