Alors que JAL se rapproche de la faillite, la compagnie américaine fait un nouvel effort pour conserver son partenaire nippon dans l’alliance OneWorld.
Les tractations s’intensifient au chevet de Japan Airlines (JAL), première compagnie asiatique, qui va entrer dans une période de redressement judiciaire sans arrêt de son exploitation. Pour emporter la mise, American Airlines, OneWorld et le fonds d’investissement TPG ont proposé d’apporter 1,4 milliard de dollars (972 M€) contre 1,1 milliard fin 2009 afin de redresser la compagnie et de la conserver comme partenaire au sein de l’alliance.
Cette nouvelle offre est une réponse aux approches de Delta qui a offert à Japan Airlines d’intégrer l’alliance SkyTeam, proposition préférée par les investisseurs car jugée meilleure commercialement notamment sur les lignes transpacifiques. L’entrée d’un partenaire étranger au sein du capital de JAL suscite toutefois une certaine inquiétude au Japon où les autorités pourraient choisir une compagnie américaine pour exploiter les lignes mais reporter à une date ultérieure l’entrée de ce transporteur dans son capital.
Dans l’immédiat, pour continuer à voler dans le cadre de sa restructuration, la Banque de développement du Japon, institution d’Etat, vient d’accorder un nouveau prêt à la direction de JAL. Le choix de la compagnie américaine (et donc de l’alliance aérienne) sera l’un des points principaux de ce plan de redressement. Les médias japonais affirment pour leur part que la compagnie se déclarera officiellement en cessation de paiement le 19 janvier devant le tribunal de Tokyo.
Japan Airlines qui a transporté près de 53 millions de passagers en 2008-2009 a perdu 464 M€ sur cet exercice, qui sont venus s’ajouter à une dette qui pèse plus de 11 milliards d’euros. L’enjeu de sauver la compagnie tout en maintenant les vols est d’autant plus important pour le gouvernement nippon que JAL assure 40% du trafic domestique.
Stéphane Jaladis (avec AFP)