Bruxelles a donné son accord au gouvernement portugais afin que ce dernier vienne en aide à TAP Portugal.
TAP Portugal sera aussi sauvé. Après Air France, Lufthansa ou encore Austrian, la compagnie portugaise recevra une aide publique pour survivre à la crise liée au coronavirus. La Commission européenne a ainsi autorisé Lisbonne à prêter jusqu’à 1,2 milliard d’euros à TAP Portugal pour lui permettre de faire face à « ses besoins de liquidité immédiats ».
Bruxelles rappelle toutefois que le transporteur portugais était déjà en difficulté avant la pandémie de coronavirus qui a donné un coup d'arrêt au secteur aérien, et ne pourra donc pas bénéficier de l'assouplissement des règles encadrant les aides publiques aux entreprises décidé après la crise.
« Les autorités portugaises ont assuré que la TAP remboursera l’emprunt ou soumettra un plan de restructuration dans un délai de six mois, afin de garantir sa viabilité future », a précisé la Commission dans un communiqué.
L'État portugais déjà actionnaire à 50% de la TAP
Privatisée à hauteur de 61% en 2015, la TAP a vu l'État portugais remonter en 2016 à 50% du capital. Le consortium privé Atlantic Gateway de l’homme d'affaires américain David Neeleman et de son associé portugais Humberto Pedrosa détient désormais une participation de 45%, et les 5% restants appartiennent aux salariés.
A la mi-avril, le Premier ministre portugais Antonio Costa s'était dit prêt à nationaliser la compagnie si c'était nécessaire pour éviter sa disparition. Il avait alors expliqué que les négociations entre David Neeleman et la compagnie allemande Lufthansa pour lui céder sa part de TAP avaient été interrompues par la crise sanitaire.
Le groupe qui détient la TAP a enregistré en 2019 une perte nette de 105,6 millions d'euros, après un résultat négatif de 118 millions d'euros l’année précédente.
La Commission européenne a aussi annoncé aujourd’hui qu'elle autorisait le gouvernement finlandais à recapitaliser la compagnie aérienne finlandaise Finnair pour un montant de 286 millions d'euros.